Après son sacre à Chengdu en Chine: Marcel Gbétablè célébré à Cotonou

Il était un peu plus de 13 heures lorsque la délégation béninoise a foulé le sol national. Depuis la matinée, supporters et curieux, massés autour du Conseil national des supporters du Bénin (Cns-B), attendaient l’enfant prodige. Lorsque la silhouette frêle du champion, drapé dans les couleurs nationales et chargé par ses médailles, s’est dessinée derrière les baies vitrées, l’émotion a gagné l’assistance. Le silence s’est installé, solennel, avant que l’hymne national résonne, exécuté avec éclat par la fanfare du Cns-B. La scène, empreinte de solennité, s’est poursuivie avec les ovations d’une foule conquise. Autorités sportives et politiques, dont le directeur de cabinet du ministre des Sports, le directeur des sports d’élite et le président de la Fédération béninoise de pétanque (Fbp), Yaya Garba, se sont joints aux boulistes, parents et anonymes pour saluer « le roi de Chengdu ». Ce sacre, unanimement salué, constitue une fierté nationale.

« Il mérite la reconnaissance de la nation », a martelé le représentant du ministère des Sports. Marcel Gbétablè, visiblement ému par un tel accueil, a livré des mots simples, empreints d’humilité. « Ce titre revient à tout le Bénin, à ceux qui m’ont soutenu et continuent de croire en moi », fait-il savoir. Pour le président de la Fbp, cette victoire rejaillit également sur le chef de l’Etat, Patrice Talon, « bouliste en herbe », et sur l’ensemble du pays. Au-delà de l’exploit, Marcel Gbétablè a écrit une page de l’histoire sportive béninoise. En dominant des adversaires de la trempe des Italiens, références mondiales de la discipline, il s’impose comme un maître incontesté du tir de précision. Plus qu’un sacre, son triomphe à Chengdu consacre l’émergence d’un champion qui, en élevant son sport à un tel sommet, hisse avec lui tout un pays vers la lumière.