La Nation Bénin...
La Faculté des sciences de la santé de l’Uac a organisé, du 17 au 22 novembre à Cotonou, une master class internationale sur la responsabilité sociale en santé. Coorganisée avec plusieurs universités partenaires, l’initiative vise à renforcer les capacités des acteurs du secteur pour mieux aligner formation, recherche et pratiques médicales sur les besoins réels des populations.
La Faculté des sciences de la santé (Fss) de l’Université d’Abomey-Calavi a organisé, du 17 au 22 novembre à Cotonou, une master class internationale dédiée à la responsabilité sociale en santé. Organisée en partenariat avec l’Université Senghor d’Alexandrie, l’Université de Montréal et la Conférence internationale des doyens et des facultés de médecine d’expression française (Cidmef), cette session de formation a réuni des acteurs du monde universitaire et du secteur de la santé engagés dans la transformation des pratiques de formation, de recherche et de gouvernance sanitaire.
L’objectif de cette master class est d’outiller les enseignants, professionnels, cadres de santé et décideurs afin qu’ils puissent intégrer les principes de la responsabilité sociale dans leurs activités quotidiennes. Face aux mutations profondes des systèmes de santé, à la montée des inégalités et aux défis de santé publique émergents, les organisateurs estiment essentiel de repenser la manière dont sont formés les acteurs sanitaires et dont ils interagissent avec les communautés.
La responsabilité sociale en santé, concept au cœur de la semaine de formation, se définit comme la capacité des institutions de santé à aligner leurs missions sur les priorités sanitaires de la société. Elle exige l’identification des problèmes réels auxquels sont confrontées les populations, l’adaptation des formations et des services en conséquence, et l’évaluation de l’impact des actions menées. Fondée sur des valeurs d’altruisme, d’équité et d’altérité, elle s’exerce à trois niveaux : individuel, institutionnel et sociétal.
Le professeur Josué Avakoudjo, doyen de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Abomey-Calavi, à l’ouverture des travaux, a souligné le caractère international de cette première édition africaine :
« Cette session réunit pendant une semaine les trois continents majeurs: l’Amérique, l’Afrique et l’Europe », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur le choix du Bénin pour accueillir cette rencontre, un choix révélateur de la dynamique nationale en matière d’enseignement et de gouvernance sanitaire :
« Le choix du Bénin pour la première édition africaine n’est pas un simple hasard. Il constitue une reconnaissance éclatante de l’engagement du pays dans l’espace francophone en santé au niveau mondial. »
Le doyen a, par ailleurs, mis en avant l’importance de cette initiative dans la stratégie nationale d’amélioration de la qualité des formations en santé.
« Cette master class s’inscrit parfaitement dans la vision de nos institutions de formation, qui aspirent légitimement à la certification de leurs offres selon les standards internationaux les plus exigeants. La responsabilité sociale est aujourd’hui un critère incontournable, un passage obligé pour hisser nos facultés à ces standards », a-t-il poursuivi.
De son côté, le professeur Charlemagne Babatoundé Igué, recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, a rappelé la vision commune à tous les partenaires :
« Cette organisation traduit une volonté partagée de bâtir une formation en médecine de qualité. Il s’agit désormais de co-construire, avec les communautés, des réponses adaptées aux problèmes de santé », a-t-il déclaré.
Au nom de l’Université Senghor, Léon Sawadogo a salué une dynamique fédératrice. « Cette ouverture permet de fédérer les efforts et de mutualiser les expertises autour d’un objectif commun », fait-il comprendre.
Représentant le ministère de la Santé, Françoise Sybille Assavèdo, directrice adjointe de cabinet, a rappelé l’importance stratégique de la démarche.
« Cette initiative est née d’une volonté de lutter contre les inégalités d’accès aux soins. Elle offre une plateforme d’échanges pour explorer des approches innovantes afin d’améliorer la qualité de notre système de santé », a indiqué la représentante du ministre.
Selon elle, les enseignements tirés de cette master class devraient contribuer à renforcer les politiques publiques, notamment en matière de santé communautaire et de formation continue.
Responsabilité sociale en santé La Fss organise une master class internationale