La Nation Bénin...
Après environ 40 mois de mise en œuvre, le
Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police républicaine (Paop) et son
volet gestion de Crise (Paop-Cri) ont connu la fin de leur première phase.
C’est pourquoi les acteurs impliqués ont tenu, ce mercredi 13 décembre à
Cotonou, un atelier de capitalisation des acquis.
Partager les expériences acquises au bout de
trois ans de mise en œuvre du Projet d’appui à l’opérationnalisation de la
Police républicaine (Paop) et son volet gestion de Crise (Paop-Cri). Tel est
l’objectif de l’atelier de capitalisation desdits projets organisé par Enabel
qui a financé les projets avec l’Union européenne.
Rappelant les objectifs du Projet d’appui à
l’opérationnalisation de la Police républicaine (Paop) d’un coût de 3, 715
millions d’euros et de son volet gestion de Crise (Paop-Cri) pour un montant de
2 millions d’euros, Christiane Olbrechts, chef projet, a souligné qu’ils visent
« à renforcer le rôle, la collaboration entre la Police républicaine et les
citoyens en matière de police communautaire et de prévention/préparation à une
meilleure gestion de crise». Selon elle, les orientations du ministère de l’Intérieur
et de la Sécurité publique sont de moderniser le dispositif de sécurité et
d’assurer la quiétude par la prévention des menaces et la résolution des
problèmes de sécurité par le partenariat. Ces orientations sont sous-tendues
par trois objectifs à savoir la modernisation du dispositif sécuritaire, la
prévention et la lutte contre les menaces à la sécurité et l’implémentation de
la philosophie de police communautaire.
Luis Barbolla Casas, représentant de la
Délégation de l’Union européenne, a situé le cadre de l’intervention de son
institution au niveau des deux projets. A l’en croire, le financement de l’Ue
aux côtés de la Belgique concerne le Projet d’appui à l’opérationnalisation de
la Police républicaine dans son volet gestion de Crise (Paop-Cri). Ce projet
contribue à la mise en place « d’un mécanisme de veille et de surveillance » à
travers un soutien spécifique au Centre de prévention et de gestion des crises de
la Police républicaine. Le but, a-t-il précisé, est d’accompagner le Bénin dans
la mise en œuvre d’une réforme ambitieuse portant sur l’opérationnalisation de
la Police républicaine. Ainsi, des exercices de simulation de crise ont été
effectués, et les unités d’intervention ont été dotées de moyens de
transmission et de protection. De même, a-t-il poursuivi, en 2021, un manuel de
gestion des crises a été préparé au profit des responsables des disciplines
chargés de la question. « Tout cela pour mettre en place un mécanisme
d’intervention adapté aux crises majeures, sans oublier la prise en charge des
victimes et personnes impliquées », a-t-il résumé.
Poursuivre les efforts
Dèdodji Dèhoungnon, représentant du directeur
général de la Police républicaine, a fait savoir que l’atelier vise à clôturer
les activités des projets Paop et Paop-Cri. Démarrés en 2020, ces projets ont
appuyé les missions de la Police républicaine dans la mise en œuvre de la
Police communautaire, la prévention et la lutte contre le phénomène de la
cybercriminalité, la gestion rationnelle des ressources humaines, la
communication interne et externe, la gestion de crise. Les deux projets ont
également permis le renforcement des capacités des fonctionnaires de police et
celles de l’institution à travers la dotation d’équipements de projection, de
protection, de transmission radio, de bureautique et de logiciel de diverses
natures. Au niveau des infrastructures, il a souligné la réhabilitation de
commissariats de police dans les zones couvertes par les projets.
Le choix de la police communautaire, a-t-il
ajouté, repose sur l’optimisation du dispositif sécuritaire de la Police
républicaine afin de répondre efficacement aux besoins de sécurité des
communautés.
Au regard des résultats obtenus, Eustache
Akpondé, directeur général adjoint du Financement du développement, a retenu
que des avancées significatives ont été enregistrées. Ce qui ne l’a pas empêché
de plaider pour la poursuite des innovations pour renforcer le partenariat avec
la Belgique et l’Union européenne en matière de sécurité. Sur ce point et tout
en saluant les acquis des deux projets, Dèdodji Dèhoungnon n’a pas manqué de
signaler que du chemin reste à faire. Notamment, il a mis l’accent sur la lutte
contre l’extrémisme violent, le terrorisme et la cybercriminalité qui
perturbent dangereusement la protection des biens et la quiétude des personnes.
Outre les fonctionnaires de police et leurs
responsables, la rencontre a enregistré la présence des autorités judiciaires.
Capitaliser les acquis pour mieux sécuriser les populations et leurs biens