« L’héroïne du lycée » de feu Pierre Métonou: Un ouvrage qui appelle à un ressourcement moral

Mélange d’existentialisme, de déterminisme, «L’héroïne du lycée » est la contribution de feu Pierre Métonou pour soigner la société en décadence. Il est porteur d’une grande philosophie car il dénonce les abus orchestrés par l’administration scolaire, l’administration judiciaire, l’administration politique. Cet ouvrage qui célèbre la jeunesse relate l’histoire d’une jeune lycéenne nommée Martine Avinou qui, issue d’une famille pauvre, est à la charge d’une mère célibataire depuis la grossesse, qui n’a cessé d’avoir des ‘’Tontons’’ afin de subvenir in extremis aux besoins de ses enfants. Le personnage a connu une enfance marquée par l’absence paternelle, des agressions sexuelles et une condition de vie misérable qui fait d’elle la risée de son collège.

Pour Habib Dakpogan, présentateur de l’ouvrage, le personnage qu’est Martine Avinou s’est retrouvé victime des invectives de ses professeurs. Blessée dans son amour propre, Martine Avinou décide de changer de vie grâce à une de ses amies qui lui a remonté le moral. Après des évènements répétés dans sa vie, la jeune fille a acquis la pleine conscience de sa personnalité et est devenue de plus en plus brillante à l’école. Martine Avinou, selon lui, a su déjouer les adversités au fil du temps. D’une condition misérable, elle finit par changer le cours de son histoire. «L’héroïne du lycée, c’est peut-être l’histoire de milliers de jeunes filles d’aujourd’hui, qui sont nées du mauvais côté et qui ont décidé de changer leur histoire», a-t-il lâché.

Mario Métonou, procureur spécial de la Criet et fils de feu Pierre Métonou, a indiqué pour sa part que cet ouvrage vient sensibiliser tous ceux qui interviennent dans la transmission du savoir dans les écoles et universités sur leur rôle d’éducateur. « Cet ouvrage qui a été écrit par l’auteur dans les années 1990 et qui est toujours d’actualité est important », a-t-il déclaré.

Présent au lancement de l'ouvrage, Mahougnon Kakpo souligne que ce livre est écrit dans un français classique. Il formule le vœu de voir l’ouvrage inscrit au programme de l’enseignement secondaire car, selon lui, il porte les indices de ce qui se passe dans la société. « Il vaut mieux que nous ayons ces œuvres au programme pour renforcer le caractère de nos enfants plutôt que d’aller chercher des ouvrages dont les références ne renvoient à rien dans la société», a-t-il conseillé en ajoutant qu’avec ce livre, l’auteur s’est inscrit dans l’éternité. La cérémonie a pris fin par la vente à l’américaine de l’ouvrage et sa remise symbolique à trois Organisations non gouvernementales qui font la promotion de la lecture dans les lycées et collèges.