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Festival de musique Soheja 2025: 15 talents qualifiés pour la grande finale

Société
Les membres du jury (au premier plan) appréciant la prestation des candidats Les membres du jury (au premier plan) appréciant la prestation des candidats

Les demi-finales du Festival “Les Rendez-vous Soheja” ont retenu 15 artistes sur 30 candidats en lice. Une soirée de haute facture musicale s’est tenue, dimanche 20 juillet à Hêvié, en prélude à la finale du 10 août au palais des Congrès.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 23 juil. 2025 à 09h25 Durée 2 min.
#Festival de musique Soheja 2025

Ils étaient trente, mais ne sont plus que quinze. Les demi-finales de la sixième édition du Festival Soheja ont rendu leur verdict. A Hêvié, les talents se sont affrontés dans une compétition où voix et instruments ont vibré au rythme de la passion et de la précision technique. Une étape décisive avant la grande finale.

Pour cette sixième saison des ‘’Rendez-vous Soheja”, le site de Hêvié a vu défiler 30 demi-finalistes, répartis en cinq filières: voix, piano, trompette, guitare basse et batterie. A l’issue d’une soirée intense, 15 candidats ont été retenus, soit les trois meilleurs de chaque catégorie. Ils accèdent ainsi à la grande finale prévue pour le 10 août au palais des Congrès de Cotonou.

Le jury, composé d’artistes et musiciens confirmés, a évalué les candidats sur la maîtrise de leurs instruments ou de leur voix, mais aussi sur leurs connaissances théoriques en musique. Les candidats finalistes sont dans la catégorie voix : Gounou Kperou Prisca, Houssou Gamba Chedrack, Adjile Bradley; catégorie trompette : Ahouandjinou Don-Bosco, Vidande Felix Joseph, Affafa Judicaël ; au piano: Gomenou Jean Amos, Singbo Yahvé-Jiré, Vigbe M. Emmanuel Séverin ; à la guitare basse: Hounkpatin Oréol Y. Ardius, Gbakada Céline, Assogba Maurice K. ; à la batterie : Migan Prince Arnaud, Labite Vital Aurès, Elomon Derlin Lionel.

En amont de cette phase, 179 candidatures avaient été enregistrées au lancement des auditions en mars.

Romain Agbangla, directeur du festival et Pdg de Jaya Center, explique que l’événement célèbre avant tout la musique live. La filière “voix” est automatiquement inclue à chaque saison, et quatre autres sont sélectionnées parmi dix, selon les inscriptions. Cette année, le piano, la trompette, la guitare basse et la batterie ont accompagné la voix sur scène.

Une formation complète avant la scène

Au-delà de la performance scénique, le festival se distingue aussi par l’encadrement pédagogique qu’il offre aux artistes en herbe. Entre auditions, ateliers, master class et théorie musicale, les candidats bénéficient d’une véritable formation professionnelle. La compétition proprement dite a démarré le 6 juillet, après les huitièmes et quarts de finale ayant permis de sélectionner les meilleurs profils. La prochaine étape s’annonce capitale. Il s’agit des résidences Soheja qui débuteront le 3 août et offriront un cadre intensif de préparation aux finalistes. Encadrés par des professionnels, ils approfondiront technique, expression scénique, et théorie. L’objectif  est de les aguerrir pour la finale et les rendre attractifs aux yeux des producteurs, mécènes, maisons de production et autres professionnels du secteur culturel. « Nous allons rehausser le niveau de la formation afin que les artistes séduisent les investisseurs et puissent vivre dignement de leur art », explique Romain Agbangla. L’approche pédagogique du festival vise à professionnaliser les jeunes musiciens, souvent autodidactes, en leur offrant un socle technique solide. L’ambition  affichée est claire : faire de la musique un véritable métier structuré et viable au Bénin.

Une finale aux grandes promesses

La finale du 10 août sera à la fois une vitrine de talents et une fête musicale de grande envergure. Au-delà des prix symboliques, le festival compte marquer les esprits avec des récompenses utiles : instruments de musique, motos et lots de consolation pour tous les participants à partir des huitièmes de finale. Au total, plus de 60 instruments seront distribués. « La musique, c’est aussi une affaire de moyens », souligne le promoteur du festival. En offrant ces outils, l’organisation entend favoriser la mobilité et la pratique artistique des lauréats, leur permettant d’enchaîner répétitions, scènes et formations dans de meilleures conditions. Romain Agbangla a également lancé un appel aux partenaires, mécènes et passionnés, les invitant à soutenir l’initiative. « La jeunesse a besoin d’accompagnement pour faire de son talent un levier de développement », plaide-t-il.