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Coups mortels (2e dossier): Sabi Kourobou N’Douro condamné à 10 ans de réclusion criminelle

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 31 juil. 2017 à 05h27

La deuxième session de la cour d’assises de la cour d’appel de Parakou, au titre de l'année 2017, a connu son deuxième dossier, vendredi 28 juillet dernier, avec la comparution de Sabi Kourobou N’Douro, poursuivi pour coups mortels. L’accusé a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Placé sous mandat de dépôt le 8 décembre 2014, il devra passer encore sept années derrière les barreaux pour purger totalement sa peine.

C’est pour une affaire de coups mortels que Sabi Kourobou N’Douro a été entendu, vendredi 28 juillet dernier, par la cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou. Né vers 1986 à Goumori, il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle, pour n’avoir pas su se maîtriser, sous l’effet de la jalousie. La cour de céans présidée par Gomina Séïdou Abdou-Moumouni assisté de Limoan T. Richard et de Djiménou Lucien, est arrivée à cette sentence, après les réquisitions de l’avocat général, Emmanuel Opita, et les plaidoiries de Me Bah Salifou Mouftaou, avocat de la défense.
Encore une victime, suite à des conflits entre deux frères ! Interpellé et inculpé de coups mortels, l’accusé qui réside dans l’arrondissement de Goumori à Banikoara a reconnu les faits à toutes les étapes de la procédure, que ce soit à l’enquête préliminaire et l’interrogation de première comparution. A la barre, il n’a également pas nié les faits qui lui sont reprochés.
Prenant sa réquisition, l’avocat général, Emmanuel Opita, évoque un homicide involontaire. Pour lui, l’élément légal, l’élément matériel et l’intention coupable sont réunis par rapport aux faits de l’espèce. S’agissant de l’élément légal, il informe que ce crime est prévu et puni par l’article 309 alinéas 4 du Code pénal. Il a fait observer que l’infraction de coups mortels est constituée. En l’espèce, l’accusé a reconnu avoir donné le coup de pilon et que la mort de la victime est la conséquence du coup donné. Après avoir relevé que l’enquête de moralité et le casier judiciaire sont favorables à l’accusé, le procureur général, contrairement à ses habitudes, n’a pas requis une peine contre lui. Il a plutôt laissé la latitude à la cour de donner la peine qu’elle aura jugée utile, pour une bonne administration de la justice et le rétablissement de l’ordre public.
Me Bah Salifou Mouftaou, avocat de la défense, à l’entame de ses plaidoiries, s’est dit en phase avec certaines observations du ministère public même s’il estime qu’il ne s’agit pas d’un procès de la paresse comme ce dernier l’a signifié. Il a demandé à la cour de condamner son client à la peine qui lui convient tout en tenant compte des larges circonstances atténuantes qui lui sont favorables dans le dossier.
Après avoir délibéré, la cour condamne Sabi Kouborou N’Douro à 10 ans de réclusion criminelle.

Les faits

L’incident a eu lieu le 8 décembre 2014 dans l’arrondissement de Goumori, à Banikoara. Tous deux des frères, Bio et Sabi Kourobou N’Douro exploitent le même domaine agricole. Malheureusement, les récoltes réalisées sont loin d’avoir comblé leurs attentes. Pour situer les responsabilités, Bio n’hésite pas à dénoncer la mauvaise volonté et la paresse de son grand-frère Sabi Kourobou N’Douro. Ce qui les a conduits à exploiter séparément le domaine lors de la saison qui a suivi. La bonne moisson réalisée par Bio suscite le mécontentement de son aîné qui se mis à le critiquer. Ce qui dégénère en bagarre entre eux. Sabi s’est alors saisi d’un pilon avec lequel il asséna un coup à la tête de son jeune frère qui succombe quelques jours plus tard.