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Le ministre chargé des Affaires sociales, Adidjatou Mathys, accompagnée de la directrice générale du Fonds national de la microfinance, Denise Atioukpè, était mardi 4 juillet dernier, à Dangbo, Avrankou et Porto-Novo, après Bohicon le jeudi 29 juin dernier. Elles sont allées annoncer aux populations la relance du programme de microcrédits aux plus pauvres.
Soucieux de l’amélioration des conditions de vie des femmes, le Gouvernement du président Patrice Talon a relancé le programme de microcrédits aux plus pauvres avec un montant d’un milliard de francs Cfa comme fonds de démarrage.
Pour porter la nouvelle aux femmes potentielles bénéficiaires, le ministre chargé des Affaires sociales, Adidjatou Mathys, accompagnée de la directrice générale du Fonds national de la microfinance (Fnm), Denise Atioukpè, a effectué une tournée, mardi 4 juillet dernier dans les communes de Dangbo, d’Avrankou et de Porto-Novo pour le compte de l’Ouémé et du Plateau, après sa descente à Abomey dans le Zou le 29 juin dernier.
A chaque étape, Adidjatou Mathys a expliqué aux femmes, fortement mobilisées, les raisons pour lesquelles le régime du Nouveau départ avait suspendu le programme après son installation. Selon elle, cette suspension est surtout due au fort taux d’impayés enregistrés sous le régime défunt et qui s’élevaient à plusieurs milliards F Cfa. Il fallait y voir clair et mettre la pression sur les débiteurs afin qu’ils remboursent, a expliqué le ministre chargé des Affaires sociales. Seulement sans attendre la fin du remboursement des impayés, explique Adidjatou Mathys, le président Patrice Talon, sensible à la crise économique au Bénin et surtout aux difficultés des femmes ces derniers mois, a décidé de relancer le programme afin de soulager un tant soit peu leurs peines.
Pour cette première phase, les crédits à octroyer varient de 50 000 à 100 000 F Cfa. Cette deuxième catégorie concerne certaines femmes qui ont été de bonnes élèves du Fnm en payant par le passé les crédits à elles octroyés. Un montant total de 150 millions de francs Cfa a été mis à la disposition de l’agence de microfinance Alidé pour être distribué aux femmes dans les départements de l’Ouémé et du Plateau. Certains groupements de femmes remplissant déjà les conditions auprès d’Alidé ont reçu leurs chèques, séance tenante des mains du ministre Adidjatou Mathys. Cette remise symbolique témoigne de la relance effective du programme.
A Dangbo, les groupements de femmes Gbénonkpo composés de 50 membres et Mahoudo de 40 membres ont reçu respectivement 2,5 millions et 2 millions F Cfa.
Impacter plus de femmes
A Avrankou, ce sont les associations féminines Affossogbé d’Atchoukpa et Djromahouton d’Avrankou-centre qui ont perçu leurs chèques. Le premier groupement composé de 30 personnes a reçu 1,5 million F Cfa et le second de 60 femmes a perçu 4 millions de francs Cfa. A la dernière étape de la tournée à Porto-Novo, un montant de quatre millions F Cfa a été au total remis. Un chèque de 2,5 millions F Cfa est allé au groupement Nonvigbè composé de 50 membres et 1,5 million à l’association Ifèlodoun constituée de 30 femmes. Ainsi, un montant de quinze millions F Cfa a été au total distribué au profit de 260 femmes directement touchées dans les trois communes sillonnées. Les autres femmes ont été invitées à se rapprocher de Alidé pour remplir les formalités et bénéficier les prêts.
Pour la remise et la collecte des prêts dans le Zou, c’est la Coopérative pour la promotion de l’épargne et du crédit (Cpec) qui a été retenue. Elle appuiera le Fnm dans cette mission d’autonomisation des femmes. Ici, le but visé par ce nouveau programme est d’impacter tout de suite 3000 bénéficiaires en l’espace de trois semaines.
Le maire Blaise Ahanhanzo-Glèlè ; le préfet du Zou, Firmin Kouton et la directrice générale du Fnm, Denise Atioukpè, ont unanimement salué la relance du programme de microcrédits par le Gouvernement du président Talon pour soulager les femmes vulnérables dans leurs activités génératrices de revenus. Ils ont insisté sur le caractère obligatoire du remboursement des prêts pour éviter que la chaîne de solidarité ne se rompe.