La Nation Bénin...
Initiées par sa représentation résidente au Bénin, les manifestations marquant le jubilé d’or de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont pris fin, vendredi 14 novembre dernier. C’est par une soirée culturelle au palais des Congrès à Cotonou que les portes du Village du cinquantenaire se sont refermées.
Un moment de communion rare entre les peuples de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à travers la musique, les chants et danses ainsi que l’humour pour clôturer les festivités du jubilé d’or, qui ont duré 72 h.
Introduisant la soirée culturelle du cinquantenaire, Amadou Diongue, représentant résident de la Cedeao près le Bénin, a annoncé que les tableaux culturels sont le témoignage de la diversité, de l’âme de la communauté. Plus qu’un espace d’exposition, a-t-il souligné, le Village du cinquantenaire a été « un carrefour de mémoires et de traditions mais aussi d’innovations ». Au-delà de ce bilan sommaire des manifestations, il a précisé que la soirée est dédiée à la célébration du socle de l’identité des peuples de la Cedeao à travers chants et danses, contes et autres expressions culturelles et artistiques. Les invités ont eu droit à la prestation des groupes du Niger, du Togo et du Nigeria dont les chants et danses ont emporté des ovations. Pour le compte du Bénin, ce sont les vedettes de la chanson Faty et Fambo qui ont animé la salle rouge du palais des Congrès. Sur le chapitre humour, Ahooto Autorité, laudateur de la viande de porc, a fait rire le public dans sa diversité.
Echos des traditions africaines
Gwladys Gandaho, directrice adjointe de cabinet du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, a été émerveillée par les prestations des artistes lors de la soirée. « Nous avons écouté à travers ces voix les échos de nos histoires entremêlées, la mémoire des royaumes, des peuples, des existences et des espérances», a-t-elle confié. A travers les expressions artistiques qui ont illuminé cette soirée, elle a vu la Cedeao telle qu’elle est: une communauté soudée, audacieuse, ouverte, fière d’elle-même, celle qui comprend que la culture n’est pas un simple accompagnement de la politique ou de l’économie. « Elle est la base sur laquelle se construisent la paix, la stabilité, l’intégration, la fraternité. La culture apaise, ouvre les chemins qui unissent les consciences avant que s’accordent les frontières », a-t-elle retenu. Abordant les défis sécuritaires, économiques, environnementaux et sociaux, elle fait savoir qu’ils exigent des réponses collectives et nous rappellent qui nous sommes.
« Des peuples fiers, créatifs, portés par des traditions séculaires et par une jeunesse intelligente et déterminée», a fait observer Gwladys Gandaho. Face à ces défis, a-t-elle noté, « la culture est notre première force». Selon elle, la culture nourrit l’imagination, inspire l’action et donne aux nations une voix singulière sur la scène internationale. Après avoir salué les artistes qui ont animé la soirée en particulier et ceux de l’espace Cedeao en général, elle a assuré qu’ils sont les ambassadeurs des valeurs identitaires. Elle a partagé une conviction : « La Cedeao ne se construit pas seulement dans les institutions, dans les textes ou dans les réunions officielles. Elle se construit aussi dans la joie que nous partageons, les arts que nous chérissons, la créativité que nous encourageons dans la volonté de tisser un destin commun. » Aussi, a-t-elle exhorté à croire en la puissance des cultures de l’espace Cedeao, investir dans les arts, et protéger les patrimoines, soutenir les jeunes créateurs, encourager les échanges.
La soirée a aussi été l’occasion de distinguer des personnalités dont feu Marcel Alain de Souza, Robert Dossou, Théodore Holo, Elisabeth Pognon, et autres ainsi que les clubs Cedeao des universités de Parakou et d’Abomey- Calavi.
« Ces distinctions magnifient leurs contributions inestimables», a témoigné le représentant résident expliquant que la reconnaissance vise à inspirer la jeunesse pour une Cedeao plus humaine.
Amadou Diongue, représentant résident de la Cedeao (à gauche), remettant à un nominé son trophée