Relations commerciales internationales: Les raisons de l’ouverture chinoise

Même si le pays de Xi Jinping ne nie pas ses stratégies pour renforcer le marché intérieur, il se défend et met en lumière la stratégie de "double circulation" qui vise à renforcer à la fois les marchés intérieurs et extérieurs. L’engagement de la Chine à continuer d’ouvrir ses marchés intérieurs aux entreprises étrangères, ne fait l’ombre d’aucun doute, argumentent des économistes. La Chine «affirme qu’en dépit de la montée de la démondialisation et du protectionnisme, le pays, en tant que deuxième économie mondiale et première nation commerçante, reste attaché à une ouverture de haut niveau afin de stimuler l’investissement étranger, une certitude et des opportunités dont les entreprises mondiales ont tant besoin ». Pour s’en défendre, les analystes s’en remettent aux explications du président Xi Jinping lui-même. Celui-ci, révèlent-ils, « insiste sur le fait qu’en prenant la circulation intérieure comme pilier, la Chine ne cherche en aucun cas à se développer à huis clos ». Il s’agit plutôt de renforcer la connectivité entre les marchés intérieurs et extérieurs, de mieux exploiter les ressources des deux marchés et de parvenir à un développement plus solide et durable en tirant parti du potentiel de la demande intérieure. « La Chine élargit son ouverture avec des règles, des réglementations, des mesures, une gestion et des normes pour faciliter l’accès au marché et uniformiser les règles du jeu afin que les entreprises étrangères puissent évoluer dans un meilleur environnement d’affaires », lit-on en effet dans une réflexion publiée par Cgtn. L’ambition du pays, c’est de créer un environnement commercial de premier ordre axé sur le marché, fondé sur le droit et internationalisé.

Les accusations portées contre le marché intérieur du pays sont loin d’ébranler ses ambitions. Selon l’expert Ding Yifan, chercheur à l'institut Taihe, l’objectif de croissance économique établi par le gouvernement chinois pour 2024 est relativement raisonnable. Les sessions de la 14e assemblée populaire nationale et du 14e comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois qui se tiennent actuellement à Beijing, permettent d’assurer qu’en dépit du risque de récession qui continue de planer sur l'économie mondiale, la Chine en tant que deuxième plus grande économie mondiale, garde intacte sa capacité à continuer de servir de moteur de croissance puissant pour l'économie mondiale. Les investisseurs et les entreprises ont de quoi se rassurer. Dans un entretien exclusif accordé à Cgtn, Ding Yifan a partagé son point de vue sur les nouvelles orientations de l'économie mises en avant lors des deux sessions de cette année.

Wang Yi répond au sujet des relations sino-africaines

Le ministre des Affaires étrangères de la Chine a tenu dans le cadre des deux sessions, sa traditionnelle rencontre avec les médias. Les relations sino-africaines, sujet très attendu, n’ont pas échappé aux échanges. « La Chine et l'Afrique, frères pour le meilleur et le pire, ont combattu côte à côte dans la lutte contre l'impérialisme et le colonialisme, fait preuve de solidarité sur la voie du développement et du redressement et défendu résolument la justice face aux aléas internationaux », a indiqué le patron de la diplomatie chinoise. « La Chine continuera de se tenir fermement aux côtés de ses frères africains, de soutenir l'Afrique pour qu'elle accède à une véritable indépendance d'esprit et de pensée, de l'accompagner dans le renforcement de sa capacité de développement autonome, et d'appuyer l'accélération de la modernisation du continent », a-t-il poursuivi. « Nous espérons que toutes les parties pourront, comme ce que fait la Chine, apporter une plus grande attention à l'Afrique, s'y engager davantage et soutenir son développement par des actions concrètes », a-t-il aussi exhorté. Il a par ailleurs annoncé que le prochain Forum sur la Coopération sino-africaine se tiendra cet automne en Chine. «Six ans après, les dirigeants chinois et africains se retrouveront à Beijing. Je suis convaincu que par ce sommet, la Chine et l'Afrique feront rayonner l'amitié traditionnelle, approfondiront la solidarité et la coopération, ouvriront de nouveaux horizons à l'accélération du développement partagé, et écriront une nouvelle page de la communauté d'avenir partagé », espère-t-il.