La Nation Bénin...
Le Projet de transport
urbain à Parakou a amélioré la mobilité dans la ville, mais des mesures idoines
s’imposent pour la réalisation de la composante C relative au renforcement de
la gestion et des infrastructures municipales.
Les travaux routiers qui
constituent la composante principale du Projet de transport urbain à Parakou
(Ptup) sont terminés, mais les activités de la composante C relative au
renforcement de la gestion et des infrastructures municipales demeurent en
phase d’initiation. Des mesures appropriées doivent être adoptées pour sa mise
en œuvre afin de permettre au projet d’atteindre son objectif de développement
dans son intégralité, préconise le Rapport sur l’état d’exécution et les
résultats (Eer, décembre 2023) du projet, publié par la Banque africaine de
développement (Bad), partenaire financier du projet.
Plusieurs autres produits
attendus n’ont pas encore connu de réalisation physique, en raison du retard
dans la mise en œuvre de la composante C. Entre autres, il est prévu de
réhabiliter 12 infrastructures sociales ou marchandes et de revêtir 7 km linéaires
de voiries. Le projet devrait contribuer à améliorer le revenu moyen par ménage
(global/homme/femme). La proportion des femmes exerçant dans les trois marchés
de la ville devrait augmenter ainsi que le nombre de jeunes et de femmes
formés. Les outils de gestion urbaine disponibles: plan de déplacement urbain
(Pdu), plan d’adressage, plan de circulation, régie de gestion des équipements
marchands, restent à mettre en place.
Au nombre des problèmes
affectant l’exécution du projet, le rapporteur Ibrahim Boubacar signale la
lenteur dans la mise en œuvre de cette composante couplée à des taux globaux de
décaissement et d’engagement (environ 50 %) qu’il convient d’améliorer au regard
de l’âge du projet (plus de 8 ans). L’ingénieur des transports supérieur a
également noté un retard dans le recrutement du cabinet pour la réalisation de
l’audit des comptes des exercices 2021 et 2022.
Evaluation
Une évaluation a été
effectuée pour adopter les solutions qui s’imposent et éviter une
contreperformance pouvant affecter le portefeuille. Le rapport préconise de
procéder à une évaluation critique de mise en œuvre du projet, d’actualiser le
calendrier général de mise en œuvre et d’évaluer les différentes alternatives
pour la suite du projet dont la date de clôture initialement prévue pour fin
décembre 2020, avait été révisée au 31 décembre 2023.
En termes de progrès vers
l’atteinte de l’objectif de développement, il y a lieu de relever l’achèvement
de la Composante A « Aménagement de routes ». Cela a permis d’améliorer le
niveau de service des deux routes du projet à savoir la réhabilitation de la
traversée urbaine et de la voie de contournement de Parakou. Au total, 16,80 km
linéaires de routes ont été réhabilités, 7 km de voiries revêtues et 5
carrefours aménagés, améliorant les conditions de transport sur le corridor
routier Cotonou-Parakou-Malanville-Niamey. La vitesse moyenne aux heures de
pointe est passée de 15 km/ h en 2013 à 46 km/h en 2020 : une moyenne de 41
km/h sur la voie de contournement et 51 km/h sur la voie de traversée, contre
une valeur escomptée de 30 km/h, soit une réalisation de 153 %.
Le nombre de cas
d’accidents sur les deux routes a diminué de manière significative avec
l’amélioration des conditions de trafic et de la sécurité routière. Il est
passé de 162 en 2010 à 119 en 2020 contre une valeur cible de 100, soit une
réalisation de 69 %.