La Nation Bénin...
Dans un communiqué officiel, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (Bceao) a annoncé qu’aucune œuvre ne sera primée pour l’édition 2024 du Prix Abdoulaye Fadiga. Les travaux soumis par les chercheurs des pays membres de l’Uemoa n’ont pas atteint le niveau d’exigence requis, selon les conclusions du comité de lecture.
Pas
de lauréat pour l’édition 2024 du Prix Abdoulaye Fadiga pour la promotion de la
recherche économique. À la grande surprise du monde universitaire et de la
communauté des chercheurs ouest-africains, la prestigieuse distinction ne sera
pas attribuée cette année.
Dans
un communiqué rendu public, la Banque centrale des États de l’Afrique de
l’ouest (Bceao), initiatrice du prix, a officiellement annoncé l’annulation de
la remise du trophée, faute de travaux jugés suffisamment rigoureux. « À
l’issue des délibérations du jury, le Prix Abdoulaye Fadiga pour la promotion
de la recherche économique n’a pas été décerné pour l’édition 2024 », peut-on
lire dans le communiqué. Cette décision découle d’un processus d’évaluation
mené par un comité de lecture constitué de professeurs de renommée
internationale en sciences économiques. Ces experts ont unanimement conclu que
les articles soumis ne répondent pas aux normes scientifiques et
méthodologiques attendues pour mériter cette reconnaissance. Cette décision
survient dans un contexte de mutations économiques majeures pour les pays de
l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Pour l’édition 2024,
la Bceao avait pourtant défini une série de thématiques prioritaires pour
stimuler une réflexion scientifique ancrée dans les réalités contemporaines. Il
s’agissait notamment de l’analyse des innovations financières et de la
digitalisation, telles que les crypto-monnaies, les monnaies digitales de
banques centrales, les fintech ou encore le Big Data, en lien avec l’inclusion
financière, le financement des économies, la politique monétaire et la
stabilité financière ; de l’évaluation des chocs exogènes, tels que la pandémie
de Covid-19, la guerre en Ukraine, le terrorisme ou la volatilité des prix des
matières premières, et leurs implications sur les secteurs économique et
financiers ; des changements climatique et de leurs impacts économiques, à
travers des travaux sur la finance verte et le verdissement de la politique
monétaire ; de la stabilité financière ainsi que des politiques micro et
macro-prudentielles au sein de l’Union ; des grandes questions macroéconomiques
touchant à la croissance, aux finances publiques, à l’endettement et à la
coordination des politiques monétaire et budgétaire. La Banque centrale
insistait également sur l’ouverture à toute thématique pouvant éclairer la mise
en œuvre des politiques économiques, financières et monétaires dans l’Union, en
privilégiant une approche rigoureuse et utile à la prise de décision.
Compétitivité recherchée
L’édition 2024 du Prix Abdoulaye Fadiga annulée faute de travaux répondant aux standards requis