La Nation Bénin...
Trop souvent considérée comme un univers fermé, la bourse
offre pourtant des outils accessibles à tous. C’est le cas des Organismes de
placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm), des produits d’épargne
collective qui permettent d’investir sans être expert, tout en visant un
rendement supérieur à celui des comptes classiques.
Dans un contexte économique marqué par la recherche de
meilleures performances pour l’épargne, les produits boursiers collectifs comme
les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm)
apparaissent comme une alternative crédible. Ils permettent de mutualiser les
risques tout en accédant à des placements dynamiques, jusque-là réservés à une
minorité avertie. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’initiative de
Saphir Asset Management, spécialisée dans les services d’intermédiation et de
conseil en investissement qui a organisé, vendredi 18 juillet à Cotonou, une
journée d’affaires sur le sujet, avec pour thème : «Opcvm, le moyen simple
d’investir en bourse ». En cherchant à sensibiliser le public aux enjeux de la
finance participative, la société invite chacun à franchir le pas vers la
bourse avec des solutions souples, transparentes et encadrées. Cette structure
joue à cet effet un rôle de passeur entre le grand public et la Bourse
régionale des valeurs mobilières (Brvm). A l’occasion, Jibril Bouraima, son
directeur général, a expliqué la portée de ces instruments d’investissement
collectifs en vogue mais peu connus du grand public. «Le marché financier est
souvent perçu comme fermé. Nous avons pour vocation de le vulgariser, de le
rendre accessible au plus grand nombre », a déclaré le directeur général. Dans
un langage accessible, il a décortiqué les mécanismes de l’investissement en
bourse à travers les Opcvm. Ces véhicules financiers permettent à des
particuliers ou des entreprises de placer leur argent dans un fonds commun,
géré par des professionnels, qui l’investissent dans des actions, des
obligations ou d’autres titres. « C’est comme une grande tirelire partagée.
Vous n’avez pas besoin d’être un expert. Vous confiez votre épargne à des
gestionnaires agréés, qui l’investissent de façon diversifiée. Et à la fin de
l’année, vous touchez des dividendes », a-t-il illustré. Un principe de
mutualisation et de simplicité qui séduit de plus en plus de Béninois.
En mouvement
Le Bénin n’est pas quand même en reste dans cette
dynamique. Récemment, deux fleurons nationaux, la Loterie nationale du Bénin et
la Banque internationale pour l’industrie et le commerce (BIIC) ont réussi leur
entrée en bourse, respectant les critères rigoureux de la Brvm. « Les
entreprises cotées ne sont pas là parce qu’elles sont en difficulté. Au
contraire, elles sont saines, leurs comptes sont transparents et elles versent
chaque année des dividendes», a précisé Jibril Bouraima, balayant les idées
préconçues sur la Bourse. L’un des arguments majeurs avancés concerne le rendement.
Contrairement à l’épargne bancaire classique ou à certaines assurances, les
Opcvm permettent sur le moyen ou long terme d’atteindre des rendements
nettement plus intéressants, sans exiger une implication technique de
l’investisseur. « Il ne s’agit pas d’une épargne dormante. Votre argent est
actif, investi dans des secteurs porteurs comme la finance, les télécoms,
l’agroalimentaire ou encore les obligations d’État », a-t-il clarifié.
Pour éclairer la chaîne des acteurs, Jibril Bouraima a également précisé la différence entre les Sociétés de gestion et d’intermédiation (Sgi) et les Sociétés de gestion d’Opcvm (Sgo). La Sgi joue un rôle d’intermédiaire entre les investisseurs et la bourse, tandis que la Sgo propose et gère les produits d’épargne collective. Au-delà des performances chiffrées, cette journée a surtout mis en lumière un enjeu sociétal qui est celui de l’inclusion financière et de l’éducation économique. En rendant accessibles les produits boursiers au grand public, Saphir Asset Management participe à une démocratisation de l’investissement jusque-là réservé à une élite supposée. « Ce sont des choses que vous faites déjà, mais sans le savoir. Si vous avez de l’épargne, autant qu’elle rapporte mieux!», a lancé le directeur général de ce groupe, suscitant des approbations.
Des journalistes informés sur la portée des Opcvm