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Financement du développement en Afrique: Le Fad-17, levier stratégique pour accélérer la transformation

Economie
Une séance spéciale d’information sur le Fad-17 pour booster la transformation en Afrique Une séance spéciale d’information sur le Fad-17 pour booster la transformation en Afrique

Alors que l’Afrique fait face à des défis croissants, le Fad-17 s’affirme comme un levier essentiel pour financer des projets structurants à conditions avantageuses. 

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 28 juil. 2025 à 08h16 Durée 2 min.
#Fad-17

Alors que les défis du développement se complexifient en Afrique, la mobilisation des ressources concessionnelles devient plus stratégique que jamais. Le Fad-17 se présente comme un levier essentiel pour financer des projets structurants à conditions avantageuses. Créé en 1972 et opérationnel depuis 1974, le Fonds africain de développement a pour mission d’accompagner les 37 pays africains les plus vulnérables, dont plusieurs États fragiles. Le Fonds soutient des investissements essentiels dans les infrastructures, l’éducation, la santé, la résilience climatique, et le renforcement des capacités institutionnelles. Il fournit également des ressources climatiques ciblées via le Guichet Action Climat, pour aider les pays exposés à s’adapter et à renforcer leur résilience face aux effets du changement climatique. Dans ce contexte, le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), le Centre africain pour la transformation économique, et le Global strategic communications council co-organise ce mardi 29 juillet, une séance spéciale d’information sur le Fad-17. Cette session orientée vers les médias et les partenaires du développement, mettra en lumière le rôle crucial du Fonds africain de développement (Fad), guichet concessionnel du Groupe de la Bad, dans la promotion de projets structurants sur le continent. Depuis sa création, le Fad a investi près de 58 milliards de dollars à travers le continent. Ses interventions ont produit des résultats significatifs dans des secteurs clés tels que : l’énergie, avec des projets d’électrification rurale; la santé, à travers des centres de soins intégrés; l’accès à l’eau potable et à l’assainissement; la connectivité, avec la réhabilitation de routes transfrontalières. L’édition 2025 de la session d’information permettra de mettre en lumière les réussites des cycles précédents, tout en explorant de nouvelles stratégies de mobilisation de coalitions de soutien, notamment des mécanismes de financement pilotés par les Africains eux-mêmes.

Bénéficiaire stratégique

Parmi les pays éligibles au Fad figure le Bénin, qui bénéficie régulièrement de projets soutenus par ce guichet. Ces dernières années, le pays a reçu des financements pour des projets d’infrastructures routières, le développement des chaînes de valeur agricoles, ainsi que pour la résilience climatique des zones rurales. Le Fad est également un instrument important pour consolider les réformes institutionnelles au Bénin, notamment à travers des assistances techniques et des études de faisabilité sur des projets porteurs. À l’heure où le pays intensifie ses ambitions de transformation structurelle, la reconstitution du Fad-17 représente une opportunité pour capter de nouveaux appuis dans un cadre multilatéral coordonné. Le Fonds se distingue par son modèle d’effet catalyseur. Chaque dollar mobilisé est utilisé pour attirer d’autres sources de financement public ou privé. Cette approche en fait un outil incontournable pour des projets complexes et multisectoriels dans des contextes souvent fragiles. C’est un guichet à fort impact social, économique et environnemental. Avec 34 pays contributeurs et une gouvernance paritaire entre donateurs et représentants de la Banque, le Fad constitue également un modèle de gouvernance multilatérale équilibrée, alignée sur les priorités africaines.

Les séances d’information sur le Fonds se tiennent dans un contexte mondial marqué par la montée des taux d’intérêt, la volatilité économique, les tensions géopolitiques et la réduction progressive de l’aide étrangère, qui menacent les flux de financement vers l’Afrique. Le Fonds africain de développement est plus que jamais un pilier central de l’architecture financière du continent. En effet, à l’heure où l’espace budgétaire de nombreux pays se rétrécit, la disponibilité de ressources concessionnelles à long terme devient vitale pour soutenir les objectifs de développement durable. La reconstitution des ressources du Fad est un processus triennal. Elle repose sur des négociations entre pays donateurs, qui examinent les résultats obtenus et les engagements futurs. Le Conseil des gouverneurs du Fonds, principal organe décisionnel, supervise ces discussions et valide l’enveloppe globale.