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3e Conférence africaine sur la dette et le développement: Les alternatives africaines de financement proposées

Economie
Trouver les voies et moyens contribuant à la préservation de la durabilité macroéconomique du continent Trouver les voies et moyens contribuant à la préservation de la durabilité macroéconomique du continent

Il se tiendra du 30 août au 1er septembre prochain à Dakar au Sénégal, la 3e Conférence africaine sur la dette et le développement. En prélude à cette rencontre, le réseau Social Watch Bénin en collaboration avec le Forum et réseau africain sur la dette et le développement (Afrodad) a organisé, vendredi 4 août dernier, un atelier préparatoire et d’échanges visant à proposer des alternatives africaines de financement en vue d’un développement économique et social durable.

Par   Isidore GOZO, le 07 août 2023 à 04h41 Durée 3 min.
#dette et le développement
« Re-imaginer, repenser, réorganiser et remobiliser pour une nouvelle architecture financière en Afrique », c’est le thème de l’atelier préparatoire et d’échanges qui s’est tenu, vendredi dernier, dans le cadre de l’organisation prochaine à Dakar de la 3e Conférence africaine sur la dette et le développement. Deux communications ont été animées à l’occasion. La première porte sur le thème « Dette publique pour un développement économique et social durable : Quelles alternatives pour les pays africains ? ». Quant à la seconde, elle aborde le thème : « Recours aux Droits de tirage spéciaux et fonds concessionnels du Fmi : Solution de financement en temps de crise pour un développement durable ? ». 
Selon Victor Gbèdo, vice-président de Social Watch Bénin, il n’est point un secret que l’Afrique est prise dans un piège de la dette qui va au-delà de la contraction de la marge de manœuvre budgétaire et qui passe par une faible capacité de production, ancrée dans l’ordre économique néolibéral qui bloque toute tentative de l’Afrique de produire et de transformer ses économies en centres industriels et manufacturiers. A l’instar des pays africains, il affirme que le Bénin a recours à la dette publique pour financer son développement. C’est pourquoi, il importe selon lui, que les cadres et citoyens du pays réfléchissent pour trouver les voies et moyens qui contribuent à la préservation de la durabilité macroéconomique du continent en vue de la réalisation de la transformation structurelle exprimée dans l’Agenda 2063.

Progrès du Bénin

Le Bénin a réalisé des progrès significatifs dans l’amélioration de la gestion budgétaire et ses capacités à mobiliser d’importantes ressources sur les marchés financiers et auprès des partenaires au développement. Dans la même dynamique, souligne Vincent Simoukoua, représentant le ministre de l’Economie, des Finances et de la Coopération, la mobilisation des ressources en prêts et en dons pour financer son déficit budgétaire en 2023 sera guidée par les orientations de la stratégie d’endettement à moyen terme 2020-2024. 
Il note qu’en termes de perspectives sur le finance-ment de développement et de gestion de sa dette, le Bénin compte consentir des efforts supplémentaires pour accroître la mobilisation des ressources nationales et l’efficacité des dépenses publiques. « A l’accoutumée, le Bénin maintiendra le respect à bonne date de ses échéances de remboursement de dette vis-à-vis de tous ses créanciers. La dynamique de la transparence implémentée ces dernières années sera maintenue et renforcée à travers la publication périodique des statistiques de la dette sur les canaux appropriés », a-t-il indiqué.
Vincent Simoukoua précise que les différentes notes du Bénin par les diverses agences de notation témoignent de la qualité des fondamentaux économiques du Bénin, de sa résilience face à l’inflation post Covid-19, ainsi que des solides perspectives de croissance portées par les réformes ambitieuses du gouvernement en dépit du contexte économique mondial dégradé et empreint d’incertitudes. Au nom de l’autorité ministérielle, il salue les organisateurs pour la tenue de cette conférence.