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2e édition du CFC Africa Tour: Casablanca Finance City ouvre son forum des affaires à Cotonou

Economie
CFC Africa Tour 2025 CFC Africa Tour 2025

Cotonou a accueilli, ce lundi, le lancement de l’étape béninoise du CFC Africa Tour 2025, une tournée économique menée par Casablanca Finance City pour renforcer les échanges intra-africains et stimuler les investissements. Trois jours de rencontres destinés à connecter les entreprises marocaines aux opportunités offertes par l’économie béninoise en pleine transformation.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 18 nov. 2025 à 07h42 Durée 3 min.
#CFC Africa Tour

Lancée officiellement, ce 17 novembre, l’étape béninoise de la deuxième édition du CFC Africa Tour marque le début de trois jours d’échanges, de rencontres et de prospection économique. Organisé conjointement par Casablanca Finance City (CFC) et l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEX), l’événement réunit entreprises, décideurs publics et acteurs financiers autour d’un objectif commun : favoriser l’investissement intra-africain et connecter les écosystèmes d’affaires.

Intervenant au nom du Royaume du Maroc, Mohammed El Yamani, chef de mission adjoint de l’ambassade du Maroc près le Bénin, a souligné la solidité des relations bilatérales et l’essor récent des investissements marocains dans le pays.

Transport aérien, télécommunications, banque, BTP ou secteur maritime : la présence marocaine s’est consolidée au fil de la dernière décennie, fruit d’un travail de promotion et de mise en relation, s’est-il réjoui. Le diplomate a encouragé les opérateurs marocains à saisir les opportunités du marché béninois et à contribuer à la dynamique de transformation en cours marquée par une économie résiliente, ambitieuse et ouverte, avec un taux de croissance autour de 7 %, voire « dépassable ».

Hicham Chaoudri, directeur des Affaires institutionnelles et des Partenariats africains de CFC, a rappelé la philosophie du programme Africa Tour, celle d’aider à bâtir « une Afrique intégrée, attractive et prospère », conformément à la vision portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Catalyser les investissements

Casablanca Finance City, a expliqué M. Chaoudri, se positionne comme une plateforme de référence pour orienter et faciliter les flux de capitaux, d’investissements et de talents vers l’Afrique. Le choix du Bénin s’appuie sur les « performances remarquables » de son économie et « un environnement économique dynamique et un cadre de réformes ambitieux » qui répond aux priorités de nombreux investisseurs, a-t-il souligné. Il a insisté sur la nécessité d’accroître les investissements intra-africains, estimant que « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

Le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Eric Kader Gbian Tabé, a rappelé la transformation profonde engagée par le Bénin, avec des réformes structurelles qui ont considérablement renforcé la compétitivité et l’attractivité du pays. Au nombre des atouts, il a cité : la plateforme industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz), le port autonome de Cotonou modernisé, un réseau routier renforcé, des zones industrielles attractives, une diversification progressive de la base exportable, une fiscalité incitative et un guichet unique pour l’investissement.

Les secteurs jugés prioritaires ont été présentés aux investisseurs marocains : transformation agro-industrielle, textile et cuir, matériaux de construction, tourisme, pharmaceutique.

En quête d’opportunités

La présentation institutionnelle de CFC a permis de revenir sur les fondements du hub financier casablancais : une zone économique spéciale dotée d’un cadre fiscal favorable, une plateforme internationale de domiciliation, des facilités de change, un réseau bancaire africain intégré et une connectivité aérienne en forte expansion. Sa vocation est de faciliter l’implantation d’entreprises internationales ou africaines souhaitant opérer depuis Casablanca vers le reste du continent.

Après une présentation sur le climat des affaires au Bénin par l’APIEX, suivie de témoignages d’entreprises marocaines déjà implantées dans le pays, l’après-midi a été consacré aux rencontres B2B et B2G, cœur opérationnel de la mission. Des entreprises de la finance, de l’ingénierie, des infrastructures, du numérique, de l’énergie et des services cherchent à mieux connaître le marché béninois et à développer des collaborations bilatérales.

Le programme se poursuivra, ce mardi, par une visite de la Zone industrielle de Glo-Djigbé, avant que la délégation ne continue sa tournée au Togo et au Ghana jusqu’au 21 novembre.