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1re édition du Salon de l’actionnariat à Cotonou: Uca impulse une nouvelle ère de démocratie financière

Economie
Ce salon consacre le Bénin comme place financière de référence et vitrine de la  modernisation du marché financier régional Ce salon consacre le Bénin comme place financière de référence et vitrine de la modernisation du marché financier régional

La première édition du Salon de l’actionnariat s’est ouverte, ce mardi 11 novembre à Cotonou. Porté par United Capital for Africa (Uca Sgi) en partenariat avec Dimensions Group, l’événement ambitionne de démocratiser l’investissement et de faire du marché financier un levier de développement inclusif en Afrique de l’Ouest.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 12 nov. 2025 à 12h27 Durée 3 min.
#Salon de l’actionnariat #Espace Uemoa

Sous le thème « L’actionnariat à l’ère de la digitalisation », la première édition du Salon de l’actionnariat s’est ouverte ce mardi à Cotonou. Organisé par United Capital for Africa (Uca Sgi) en partenariat avec l’agence Dimensions, le salon se veut une plateforme de réflexion, d’apprentissage et de réseautage autour de la culture boursière, de la transparence et de la participation citoyenne à la vie économique.

Durant deux jours, régulateurs, structures centrales, personnalités et acteurs du marché des capitaux de l’Uemoa sont réunis pour échanger et partager des expériences autour des enjeux stratégiques régionaux que sont la collecte de l’épargne et le développement de l’actionnariat.

Ouvrant les travaux, Alban Bienvenu Bessan, secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, a salué une initiative « majeure dans nos efforts pour développer la culture boursière et rendre les marchés financiers plus accessibles à tous ».

Selon lui, « L’actionnariat dépasse largement la dimension purement financière : il incarne une forme d’engagement citoyen dans la création de valeurs, un moyen de renforcer l’inclusion économique et de construire une prospérité partagée ». Il a invité les participants à « renforcer la confiance des investisseurs, stimuler la croissance des entreprises et soutenir l’émergence d’une Afrique souveraine, inclusive et connectée».

Un vision prospective du marché

Pour Fabien Cohovi Hounyovi, administrateur et directeur général de l’Uca, le salon se veut un catalyseur d’un écosystème financier plus participatif. « Ce n’est pas un événement ponctuel, mais un rendez-vous annuel, un engagement collectif pour renforcer notre marché financier, stimuler la participation citoyenne et bâtir un avenir économique plus inclusif pour l’ensemble de l’Union », a-t-il affirmé.

Le président du Conseil d’administration de l’Uca, Patrick Saïzonou, a ajouté que « la promotion de l’éducation financière et boursière est le gage d’une inclusion économique durable ». « Face aux défis du numérique et de l’intelligence artificielle, la protection des investisseurs reste une priorité», a-t-il insisté. Ce salon, poursuit-il, marque aussi « un retour aux sources », puisque Cotonou fut le berceau de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) et du Dépositaire central/Banque de règlement (DC/BR) en 1996.

Partenaire de l’événement, Bassirou Sonko, président-directeur général de Dimensions Group, a appelé à « créer des ponts entre nos talents, nos entreprises et nos populations ». « L’Afrique n’a pas besoin d’un modèle extérieur. Elle a son propre modèle, avec sa culture, son histoire et ses talents. Elle a seulement besoin de croire en elle-même », a-t-il martelé.

Catalyseur de l’inclusion financière

« Ce salon illustre parfaitement la volonté de nos institutions de favoriser une culture financière et numérique inclusive où chaque citoyen, chaque entrepreneur, chaque jeune peut devenir un acteur du développement à travers l’investissement et la création de valeurs », salue Rémy Y. Oké, représentant de la ministre du Numérique et de la Digitalisation. Il poursuit : « L’intégration du numérique dans les mécanismes financiers ouvre aujourd’hui des perspectives inédites : accès simplifié au marché, transparence accrue dans la gouvernance des entreprises et meilleure inclusion des jeunes et des femmes. »

La conférence inaugurale a été assurée par Dr Edoh Kossi Amènounvè, directeur général de la Brvm, sur le thème « Le marché financier régional de l’Uemoa: entre réformes et défis de développement, quels enjeux face aux innovations technologiques et à la digitalisation ». L’économiste, primé à l’occasion avec d’autres personnalités, a plaidé pour un actionnariat plus ouvert, plus populaire, plus africain, estimant que le développement du continent passera par la mobilisation de son épargne domestique et la confiance en ses propres marchés.

Au-delà des panels, master class et expositions, la rencontre offre un espace d’échanges directs entre investisseurs, institutions financières et jeunes entrepreneurs.