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Tentative de putsch: L’inadmissible (Une gestion perspicace par le président Talon)

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Les populations n’ont pas fait écho à l’appel lancinant des putschistes Les populations n’ont pas fait écho à l’appel lancinant des putschistes

Lors de la conférence nationale des forces vives de la nation béninoise, au nombre des fondamentaux établis, figure le caractère républicain de l’armée. Une résolution acquise de hautes luttes, non sans de longs débats tranchés. Aussi il est retenu que plus jamais ça, en référence aux coups d’Etat. Ce tabou vient d’être écorché avec la tentative de putsch survenue dimanche dernier.

  

Par   Paul AMOUSSOU, le 11 déc. 2025 à 06h19 Durée 3 min.
#Tentative de putsch

Fort heureusement, l’inadmissible est loin d’être admis par l’opinion nationale, comme celle internationale. Mais l’on revient de loin, et le caractère pernicieux de la tentative de putsch de dimanche dernier réside en ce que les armes acquises par l’argent du contribuable béninois ont été retournées contre ce dernier par des éléments formés par le même argent public. Inadmissible. Et ces armes censées déjouer les attaques de l’ennemi extérieur, sont retournées contre des enfants du Bénin par des enfants béninois.  Inadmissible, encore plus!

Mais plus que la sûreté nationale, le péril essuyé par le chef de l’Etat, la vie des Béninois n’aura pas été moins mise en péril ! Car la riposte engagée par les forces républicaines contre les éléments félons, ne saurait être sans des dégâts collatéraux, car dit-on, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs! Chose tout aussi inadmissible !

Mais fort heureusement, la gestion de cette situation de guerre a été menée de façon perspicace, par le pouvoir ainsi attaqué par des assaillants ayant retourné les armes acquises pour défendre la patrie contre ses institutions et la quiétude des Béninois.

Gestion smart

Tel que le gouvernement avait géré la crise de Covid-19, gestion exemplaire reconnue par tous, la riposte contre les assaillants dimanche dernier s’est opérée de façon astucieuse, une gestion smart qui a permis d’éviter des dégâts collatéraux en vie humaine de nos compatriotes, notamment au quartier général de la Garde nationale à Togbin où a eu lieu l’assaut final. Et ce, grâce au soutien des forces de la sous-région, avec en pointe les aéronefs de l’armée nigériane venus en renfort aux forces armées béninoises qui avaient mis en déroute les putschistes à la résidence du président Talon, puis à la télévision nationale.

Aux forces armées béninoises et à leur chef suprême, le président Patrice Talon, le mérite également d’avoir préféré faire appel aux forces de la sous-région pour finir le travail sans dégât au sein de la population civile. D’où le recours aux aéronefs nigérians en appui au siège, à l’encerclement des mutins opéré par les forces armées béninoises. Ces  aéronefs ont permis des frappes chirurgicales sur les assaillants sans prendre de risque d’impacter les populations civiles. Choix payant.

Eviter d’impacter les populations civiles, telle aura été la stratégie du président Talon et de son gouvernement, qui ont évité aux Béninois des stress inutiles en ne décrétant ni état d’urgence ni couvre-feu, comme il est de coutume en pareille circonstance. Et donc, comme lors de la Covid-19, dont la gestion au Bénin n’a nécessité ni confinement ni autres mesures draconniennes, très vite le cours de la vie normale a repris alors que de rudes combats se menaient là où c’était nécessaire pour mettre en échec les putschistes ! Chose d’autant plus facile que les populations n’ont pas fait écho à l’appel lancinant des putschistes, dont le moment de solitude n’avait d’égal que les fallacieux motifs qu’ils ont avancé pour justifier leur forfaiture.