La Nation Bénin...
Lors du premier Sommet économique de l’Afrique de l’Ouest
(Waes 2025), tenu à Abudja, samedi les 20 et 21 juin derniers, le président
Patrice Talon a appelé ses pairs à l’action pour faciliter la libre circulation
des personnes et des biens pour une meilleure intégration économique.
Il est temps que les dirigeants des pays de la
sous-région agissent concrètement pour faire de la libre circulation des personnes
et des biens une réalité. C’est la seule manière de rendre possible
l’intégration économique. C’est sans langue de bois que Patrice Talon,
président de la République, s’est adressé à ses pairs lors du premier Sommet
économique de l’Afrique de l’Ouest (Waes 2025), samedi 21 juin dernier à Abuja
au Nigeria.
Placé sous le thème : « Une voix, un avenir », ce
conclave qui a réuni des chefs d’État ouest-africains, des représentants
d’institutions financières mondiales, des géants de l’industrie et des partenaires
au développement, vise à identifier de nouvelles voies pour renforcer
l’intégration économique, stimuler les échanges et favoriser une prospérité
partagée à l’échelle sous-régionale.
Le président de la République a ainsi plaidé pour un «
renforcement de la solidarité économique et financière sous-régionale », tout
en insistant sur le fait que les populations ouest africaines ne doivent pas
être pénalisées par des décisions politiques, économiques et diplomatiques. «
Il est temps que l’Afrique fasse les efforts nécessaires. Il est temps que nos
administrations, nos politiques fassent les efforts nécessaires pour réellement
intégrer nos économies parce que si nous ne parvenons pas à le faire, nous
resterons dans une communauté de pauvreté. Je veux dire à nos compatriotes que
si nous ne partageons pas le même idéal démocratique, si nous ne partageons pas
le même idéal de liberté, ou le même idéal politique, c'est moins grave que de
ne pas partager le même idéal économique. L’économie, c’est la survie; et la
pauvreté est la mère de toutes les catastrophes», a déclaré Patrice Talon. Plus
loin, le chef de l’Etat explique ses propos et fait la corrélation entre la
bonne santé de la démocratie et le bien-être économique. “Si nous ne parvenons
pas à sortir nos pays de la pauvreté, la démocratie sera compromise, les
libertés seront compromises, la politique sera compromise. Je ne banalise pas
l’idéal de démocratie qui est important. Je ne banalise pas l’idéal de liberté
qui est important parce qu’il concourt à la dignité humaine. Mais je veux dire
que ces idéaux qui sont majeurs peuvent être compromis par la pauvreté si nous
ne faisons pas ce qu’il faut pour nous développer collectivement”, a martelé le
président Patrice Talon.
Le chef de l’Etat donne ensuite l'exemple d’un fait qui
constitue un obstacle à la libre circulation des personnes et des biens et ses
conséquences sur les économies. Je veux donner un exemple banal qui concerne
nos concitoyens ordinaires qui veulent aller de Lagos à Abidjan et qui doivent
traverser le Bénin, le Togo et le Ghana avant d’y aller. Les routes existent
mais à cause des tracasseries qu’on observe à nos frontières et sur nos voies,
il faut plus d’une journée pour faire le parcours. Si nous voulons intégrer nos
économies, faciliter les échanges et qu’un homme d’affaires qui doit aller à
Abidjan en quelques minutes par la route doit mettre un ou deux jours, voire
dormir à des frontières parce qu’on lui réclame un papier qui n’a pas de sens
ou parce qu’on veut qu’il paie et qu’il ne le fait pas, nous ne parviendrons
jamais à impulser une intégration de nos économies», a ajouté le président.
Joignant l’acte à la parole,
Patrice Talon a annoncé que le Bénin et le Nigeria
s’engagent à donner l’exemple de l’intégration économique. Ainsi, en marge de
ce sommet économique, la République du Bénin et la République fédérale du
Nigeria ont procédé à la signature d'un accord bilatéral d’intégration
d’envergure, destiné à approfondir leur coopération et à accélérer les réformes
régionales en Afrique de l’Ouest.
La cérémonie de signature, placée sous le haut patronage
du président Bola Ahmed Tinubu et du président Patrice Talon, symbolise une
volonté commune d’ouvrir une nouvelle ère de prospérité partagée, de
convergence économique et d’intégration stratégique au sein de la région
ouest-africaine.
Cet ambitieux accord marque un engagement fort en faveur de la libéralisation des échanges, de l’harmonisation des normes et de la libre circulation, jetant ainsi les bases d’une Afrique de l’Ouest plus unie, plus résiliente et tournée vers l’avenir.
Des actions envisagées pour faciliter la libre circulation des personnes...