La Nation Bénin...
Le
dispositif pour la sécurité des patients au Bénin était en évaluation au cours
d’un atelier ouvert à Cotonou, jeudi 19 décembre dernier. Pendant deux jours,
acteurs publics, privés et Partenaires techniques et financiers ont échangé sur
les progrès réalisés et les perspectives pour renforcer la qualité des soins au
Bénin.
Huit mois après le lancement officiel du dispositif pour la sécurité des patients, les différents acteurs se sont réunis pour une évaluation à mi-parcours. Organisé sous l’égide du ministère de la Santé et de l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars), cet atelier a rassemblé des professionnels de la santé, des Partenaires techniques et financiers, et des représentants du secteur privé pour faire le point sur les avancées et définir les prochaines étapes du déploiement de ce programme. Dans son intervention, Jonh Bernon, directeur du bureau santé à l’ambassade des États-Unis et représentant des partenaires techniques et financiers (Ptf) à l’occasion, a salué les efforts entrepris. «Nous félicitons le ministère de la Santé et l’Ars pour les réformes engagées et les investissements conséquents dans le secteur. Ces initiatives traduisent l’engagement du Bénin à améliorer l’accès aux soins, à promouvoir la qualité des services, et à renforcer la sécurité des patients », a-t-il déclaré. Il a également mis en lumière des actions concrètes réalisées au cours de l’année, dont l’évaluation de la sécurité des patients dans 20 établissements de santé, la distribution de 500 exemplaires des manuels de sécurité des patients et le lancement du dispositif global. « En 2025, des missions d’assistance technique internationale et des formations supplémentaires seront mises en œuvre pour consolider ces acquis», a promis le représentant des Ptf. Pour Pétas Enagnon Akogbéto, directeur de cabinet du ministre de la Santé, les chiffres mondiaux sur les effets indésirables des soins rappellent l’urgence d’agir. « Chaque année, plus de 3 millions de décès sont liés à des soins non sécurisés. Le Bénin a choisi de répondre à ce défi en instaurant un dispositif structuré pour la sécurité des patients. Cet atelier est une opportunité de partage d’expériences et de résolution des défis rencontrés dans les établissements de santé», a-t-il expliqué.
Défis
et perspectives
Depuis son lancement en mars 2024, le dispositif a permis à plusieurs établissements, dont le Cnhu-Hkm, de poser les premiers jalons pour une meilleure sécurité des patients. Le ministère de la Santé espère voir ces initiatives s’étendre rapidement à d’autres centres de soins publics et privés. Lucien Dossou-Gbété, président de l’Ars, a rappelé que le dispositif pour la sécurité des patients s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire les préjudices causés aux patients, à améliorer la qualité des soins, et renforcer la confiance des populations envers le système de santé. Il a cependant reconnu que les premières évaluations réalisées dans 75 établissements révèlent des lacunes. « Ces constats ne traduisent pas un échec, mais plutôt des axes à améliorer. La mobilisation autour de ce dispositif et l’engouement pour des formations montrent que nous sommes sur la bonne voie », a-t-il souligné. Au cours des deux jours de travaux, les participants aborderont les défis spécifiques du secteur privé, évalueront le déploiement dans les 34 zones sanitaires du pays, et partageront les expériences, notamment celles du Cnhu-Hkm en matière d’auto-évaluation. Les partenaires techniques et financiers auront également l’occasion de préciser les modalités de leur soutien futur. Cet atelier marque une étape clé dans l’amélioration du système de santé béninois. En œuvrant pour des soins de qualité et sécurisés, le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, ambitionne de bâtir un système de santé robuste et résilient, où chaque patient pourra recevoir une prise en charge sans risques évitables.
Professionnels de santé et Partenaires techniques et financiers s’engagent pour des soins de qualité et sécurisés aux patients