La Nation Bénin...
La
Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) a ouvert, ce
mardi 30 septembre à Cotonou, sa deuxième session ordinaire de l’année. À quelques
mois des élections générales de 2026, l’institution place la régulation des
médias en période électorale au centre de ses préoccupations.
A quelques mois des élections générales de 2026, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) affiche sa détermination à faire régner l’ordre et la discipline dans l’univers médiatique béninois. A l’occasion de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année, Édouard Cocou Loko, président de l’institution, a donné le ton d’un nouveau cycle de concertation et de décisions stratégiques. Il a rappelé l’importance de cette session statutaire, qui se veut un cadre de réflexion et d’action pour consolider la liberté de presse tout en garantissant une régulation efficace dans un paysage médiatique en constante mutation. Parmi les défis majeurs inscrits à l’agenda, figure la régulation des médias en période électorale, enjeu de taille à l’approche des élections générales de 2026. Édouard Cocou Loko a rassuré l’assistance sur la détermination de la Haac à jouer pleinement son rôle. « Nous ferons preuve d’efficacité et d’imagination pour que les médias accomplissent leur mission dans le strict respect des règles», a-t-il souligné. Dans ce sens, il a exhorté les professionnels de l’information à travailler en équipe et à se conformer rigoureusement aux textes en vigueur. Pour les organes de presse qui ne sont pas encore en règle, le président de la Haac a lancé un avertissement que l’illégalité ne saurait constituer une échappatoire à l’autorité du régulateur.
La
question de “l’Aide de l’État à la presse” a également retenu l’attention. Le
président de la Haac a annoncé son octroi, mais dans une nouvelle formule
adaptée aux besoins actuels. Désormais, une partie de cette aide sera consacrée
à la réhabilitation de la Maison des médias, actuellement en ruine. Une autre
part sera affectée à des formations in situ pour renforcer les capacités des
journalistes et à l’appui aux associations professionnelles. Ces dernières pourront
ainsi honorer certaines charges, comme le paiement d’arriérés d’eau,
d’électricité et des collaborateurs de l’ombre à l’œuvre depuis des années.
Tout en saluant cette avancée, le président de la Haac a invité les acteurs de
la presse à faire preuve d’imagination, de sérieux et de crédibilité, afin que
l’année prochaine, l’État puisse justifier l’octroi d’une aide plus
conséquente. Il a réaffirmé l’engagement de la Haac à accompagner les médias
dans leur mission d’information, tout en veillant à ce que la liberté de presse
s’exerce dans le respect des textes et la préservation de la paix sociale. C’est donc reparti pour quatre mois
d’intenses travaux qui marqueront la fin de l’année 2025 à la Haac, dans un
contexte où la régulation médiatique s’annonce cruciale pour la réussite des
prochaines élections générales.
Haac Bénin