La Nation Bénin...
Une tournée explicative et de vulgarisation de la Constitution de la République du Bénin telle que révisée mobilise les populations de l’Atacora. Elles ont été entretenues par une délégation conduite par Barthélemy Kassa, premier vice-président de l’Assemblée nationale, entouré des personnalités politico-administratives du département. A Natitingou, hier mardi 25 novembre, sans tabou, la délégation a éclairé la lanterne des populations, mettant ainsi fin aux intoxications autour de la loi fondamentale.
La révision constitutionnelle intervenue à l’Assemblée nationale a été expliquée aux populations de l’Atacora au détour d’une tournée de vulgarisation. A Kérou, Péhunco, Kouandé, en passant par Natitingou, Toucountouna, Boukombé, Tanguiéta et Matéri, la bonne information a été apportée aux populations par une délégation conduite par le premier vice-président de l’Assemblée nationale. Barthélémy Kassa et sa suite ont parcouru les communes du département de l’Atacora pour éclairer la lanterne des populations et mettre fin aux intoxications sur la loi fondamentale. A Natitingou ce mardi 25 novembre, devant des sages, têtes couronnées, leaders religieux, personnes en situation de handicap et bien d’autres, la délégation a expliqué que cette démarche explicative sur la révision constitutionnelle vise à éradiquer les intoxications entretenues depuis le vote de la loi.
« Nous n'avons pas écrit une nouvelle Constitution », dit Barthélémy Kassa avant de relever les modifications intervenues. Elles concernent la rallonge du mandat du président de la République à sept ans au lieu des cinq ans exercés jusque-là. Ce qui s’explique par le fait que lorsqu’un chef d’Etat est élu, il prend deux à trois années à comprendre la fonction au détriment des actions de développement. Il est surpris par le temps et au terme de son mandat, il ne pose pas un acte de développement concret, dit-il, se référant aux propos du général Mathieu Kérékou. Il fallait corriger le tir pour rester dans la dynamique de développement. Les maires et les élus locaux de même que les députés ont vu également leurs mandats prolongés à sept ans. Ce qui aidera les élus du peuple à renforcer leur contribution législative. La création du Sénat dont les membres doivent être vingt-cinq au total, composés des anciens présidents d’institution avec une limite d’âge de 85 ans ainsi que la perte du mandat pour tout élu qui change de parti politique n’ont pas été occultées.
Un processus conforme
« Notre démocratie, nous devons l’adapter à notre contexte socioéconomique. Nous avons essayé d’adapter notre Constitution aux exigences de développement », clarifie Barthélemy Kassa. Il faut dire que plusieurs participants ont salué la démarche, déplorant toutefois qu’elle soit intervenue après le vote. Mais le premier vice-président de l’Assemblée nationale a rassuré que le processus répond aux prescriptions légales. « La constitution de 1990 indique deux méthodes pour la réviser. La première, c’est lorsque le quorum des 4/5 des députés est atteint pour la modifier. Si le quorum n’est pas atteint, c’est en ce moment qu’on vient au peuple souverain. Cela veut dire que les députés reflètent en miniature la souveraineté du peuple. Ils représentent toute la nation. Vous nous avez élus pour vous représenter. Lorsqu’on s’entend en grande majorité, cela veut dire que le peuple est déjà là. Vous ne pouvez pas nous donner mandat et contester ce mandat encore, ce n’est pas possible. Quand vous désignez ensemble des responsables, ils doivent suivre les règles. Cette proportion des 4/5 n’a pas été inventée maintenant. C’est depuis la Conférence nationale des forces vives de la nation et il est dit que si vos représentants s’entendent à hauteur de 4/5, ils peuvent modifier sans faire recours à vous. C’est lorsqu’il y a défaut de ce quorum-là que vous décidez. Il ne faut pas que les gens viennent vous dire qu’il faut un référendum avant de modifier la constitution », a détaillé Barthélemy Kassa.
Rappelons que Taté Ouindéyama, maire de Natitingou, a salué la démarche et en a profité pour rendre hommage au chef de l’Etat. Grâce à lui, dit-il, beaucoup d’infrastructures de développement ont rehaussé l’image de sa commune, chef-lieu de l’Atacora. Néanmoins, il formule des requêtes relatives à la couverture intégrale en eau potable pour sa population et bien d’autres doléances qui, sans doute, seront transmises à qui de droit pour une suite favorable.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Barthélémy Kassa, et sa suite ont parcouru les communes du département de l’Atacora pour éclairer la lanterne des populations et mettre fin aux intoxications sur la révision de la loi fondamentale