La Nation Bénin...
Face à des besoins croissants en infrastructures sanitaires, le Conseil des ministres du 10 décembre a autorisé une mission de maîtrise d’ouvrage déléguée pour superviser plusieurs chantiers essentiels, dont un centre universitaire de psychiatrie et une unité de réadaptation cardiaque.
Plusieurs projets d’infrastructures sanitaires considérés comme prioritaires seront exécutés dans les semaines et mois à venir. Une mission de maîtrise d’ouvrage déléguée a été commise dans ce sens. Le dispositif concerne quatre chantiers stratégiques que sont la construction et l’équipement du Centre national universitaire de psychiatrie d’Allada, la construction du Centre de santé de Pahou, la réhabilitation du bâtiment destiné à accueillir l’unité de réadaptation cardiaque du Cnhu-Hkm de Cotonou, ainsi que les travaux confortatifs nécessaires à la fonctionnalité du Centre de traitement des épidémies de Natitingou.
Cette mission, placée sous l’autorité du ministre de la Santé, devra superviser la construction, la réhabilitation et la mise à niveau de structures clés afin d’accélérer la modernisation du système hospitalier béninois.
En regroupant ces projets sous une même maîtrise d’ouvrage déléguée, le gouvernement entend réduire les délais, améliorer la qualité des ouvrages et garantir une meilleure coordination technique.
Parmi les infrastructures annoncées, le futur Centre national universitaire de psychiatrie d’Allada constitue l’un des investissements les plus structurants. Il doit permettre au pays de combler un manque important dans la prise en charge des troubles mentaux, grâce à un établissement moderne, spécialisé et doté d’un plateau technique adapté. La construction du Centre de santé de Pahou, pour sa part, répond aux besoins grandissants d’une population en pleine expansion, qui nécessite un accès renforcé aux soins primaires et aux services de maternité.
Au Cnhu-Hkm de Cotonou, la réhabilitation du bâtiment dédié à la réadaptation cardiaque vise à améliorer les conditions d’accueil des patients souffrant de maladies cardiovasculaires, dont l’incidence ne cesse d’augmenter. Le gouvernement souhaite offrir un environnement plus fonctionnel et plus sûr, en cohérence avec les standards internationaux.
Quant au Centre de traitement des épidémies de Natitingou, les travaux annoncés permettront d’assurer sa pleine efficacité en cas de flambée épidémique, notamment par l’amélioration de ses installations et de sa capacité opérationnelle.
Selon le gouvernement, la mission de maîtrise d’ouvrage déléguée devra suivre scrupuleusement le cahier des charges fixé, afin de garantir la livraison d’infrastructures fiables et conformes aux attentes. Cette décision s’inscrit dans la volonté de renforcer durablement le système de santé et d’offrir aux populations un accès équitable et plus sécurisé aux services médicaux essentiels. Le gouvernement affirme ainsi sa détermination à accélérer les réformes engagées et à répondre aux défis sanitaires croissants du pays.
Renforcement
A l’instar de ces infrastructures, le plateau technique des unités d’imagerie médicale du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Hkm) et du Centre hospitalier universitaire départemental du Borgou (Chud-B) est en cours de modernisation. Ce projet vise à doter ces établissements de serveurs informatiques performants, de consoles de lecture et de post-traitement d’images, de robots graveurs, de négatoscopes ainsi que d’un système complet de visioconférence. Ces équipements permettront de renforcer la capacité d’analyse et de gestion des examens radiologiques dans les deux plus grands hôpitaux du pays.
Déjà, un scanner de 64 barrettes/128 coupes avec option cardiologique a été acquis au profit du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Hkm). Ledit appareil est installé dans l’enceinte de l’ancien hôpital des armées désormais intégré dans l’hôpital national de référence.
Cet équipement médical qui renforce l’élan de modernisation du plateau technique national, permettra de faire des diagnostics plus pointus et de dispenser des soins plus adéquats aux patients.
Dans la pratique hospitalière, le scanner 64 barrettes/128 coupes avec option cardiologique est un dispositif de radiologie avancé utilisé pour effectuer des examens détaillés et de haute qualité du cœur et des vaisseaux sanguins. Ce type de scanner, avec son option cardiologique, permet une évaluation complète et non invasive de l'état du cœur et des vaisseaux sanguins, facilitant le diagnostic, le suivi et la gestion des pathologies cardiaques. Il présente plusieurs utilités.
D’abord, la technologie des 64 barrettes ou 128 coupes permet d’obtenir des images du cœur avec une très haute résolution, offrant ainsi une évaluation précise de la structure et du fonctionnement cardiaque. Cela permet de détecter des anomalies comme des maladies coronariennes, des infarctus, ou des malformations cardiaques.
Aussi, grâce à l'option cardiologique, le scanner peut quantifier le dépôt de calcium dans les artères coronaires, ce qui est un indicateur important du risque cardiovasculaire. Cela permet aux médecins d’évaluer la probabilité de maladies coronariennes chez un patient.
L’option cardiologique a aussi pour but de faire réaliser des angiographies coronariennes sans avoir besoin d’une intervention invasive. Le scanner peut fournir des images des vaisseaux sanguins du cœur, permettant de détecter des sténoses (rétrécissements) ou des obstructions.
CHIC de Calavi