La Nation Bénin...

Loi de finances 2026: Des investissements ambitieux dans le secteur de la santé

Actualités
De bonnes perspectives pour les hôpitaux et centres de santé De bonnes perspectives pour les hôpitaux et centres de santé

Avec un budget de plus de 198 milliards F Cfa, les autorités lancent une nouvelle phase de transformation du système de santé pour la période 2026-2028. Modernisation des infrastructures, renforcement de la gouvernance, soutien aux personnes vulnérables et amélioration du plateau technique constituent les axes majeurs de cette stratégie nationale.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 09 déc. 2025 à 11h31 Durée 3 min.
#Loi de finances 2026

Le gouvernement intensifie les efforts pour moderniser les infrastructures sanitaires, renforcer la gouvernance du secteur et garantir l’accès universel à des soins de santé fiables, équitables et durables. Il en donne davantage la preuve avec l’importante enveloppe budgétaire affectée au secteur de la santé dans la loi de finances 2026. Au total, 198 054 508 220 F Cfa sont affectés au secteur de la santé pour l’année prochaine.

Ce financement couvrira trois grandes lignes d’action que sont le Pilotage et soutien aux services du ministère de la Santé, la prévention et sécurité sanitaire puis l’offre et accès aux soins de santé.

Cette dotation budgétaire traduit la volonté d’engager une transformation profonde, durable et cohérente du système de santé. eIle permettra de soutenir les investissements matériels tout en améliorant les performances humaines, organisationnelles et sociales du secteur.

Au cœur des priorités gouvernementales, le secteur de la santé s’apprête donc à connaître une nouvelle phase d’investissements massifs, de réformes profondes et de renforcement institutionnel. Ces évolutions s’inscrivent dans la continuité des progrès remarquables enregistrés ces dernières années, notamment en matière de modernisation des infrastructures et d’amélioration de la qualité des prestations offertes aux populations. Les chiffres le témoignent. Entre 2019 et 2024, la conformité des infrastructures sanitaires aux normes établies est passée de 50 % à 85 %, un bond significatif qui traduit la volonté manifeste des autorités d’offrir un cadre de soins à la hauteur des standards internationaux.

Cette dynamique positive, qui a déjà permis de redonner confiance aux usagers et d’améliorer les conditions de travail du personnel médical, s’apprête à être consolidée au cours de la période 2026-2028. Le gouvernement entend poursuivre et amplifier les investissements dans les équipements médicaux, tout en renforçant les dispositifs de maintenance pour assurer la pérennité des performances. Mais au-delà du renforcement matériel, le secteur s’oriente également vers une transformation structurelle reposant sur une gouvernance modernisée, une gestion plus rigoureuse, un personnel davantage qualifié et une politique sanitaire davantage axée sur la prévention.

Infrastructures modernisées

Le relèvement du plateau technique constitue l’un des piliers de la politique sanitaire. Au cours des cinq dernières années, plusieurs infrastructures ont été réhabilitées, modernisées ou reconstruites. Cette mise à niveau progressive s’est accompagnée d’un important effort d’équipement, incluant l’acquisition d’appareils de diagnostic avancé, de matériels de chirurgie, d’unités d’imagerie médicale et d’équipements spécialisés pour la prise en charge des urgences.

Les résultats sont palpables. Il y a de nombreux établissements sanitaires répondant désormais aux exigences en matière de sécurité, d’hygiène, de capacité d’accueil et de fonctionnalité. Le taux de conformité, qui était de 50 % en 2019, a atteint 85 % en 2024, donnant un signal fort de la transformation en cours. Cette progression traduit non seulement une meilleure qualité de service, mais aussi une réduction notable des disparités entre les zones urbaines et rurales.

Sur la période 2026-2028, le gouvernement prévoit d’aller plus loin en dotant les centres de santé d’équipements encore plus performants et en renforçant les mécanismes de maintenance préventive et corrective. La gestion des équipements médicaux, souvent pointée comme l’un des maillons faibles du système, fera l’objet d’une attention particulière, avec la création de nouvelles équipes techniques spécialisées et la mise en place d’outils de suivi et d’audit afin de garantir un fonctionnement optimal et durable.

Nouveaux chantiers 

L’année 2026 s’annonce comme une étape charnière dans le calendrier des projets sanitaires. Elle sera marquée par la mise en service officielle de plusieurs infrastructures dont la construction est déjà achevée. Ces nouvelles installations permettront d’augmenter significativement la capacité d’accueil du système de santé, d’améliorer la prise en charge dans les zones sous-équipées et de renforcer le maillage territorial.

Dans le même temps, 2026 verra le démarrage de la construction de nouvelles infrastructures dont les études techniques et architecturales sont terminées. Ces projets incluent notamment des centres de santé spécialisés, des unités de prise en charge des maladies non transmissibles, des maternités modernes et des plateaux techniques destinés à améliorer l’offre de soins d’urgence et de soins hospitaliers de haut niveau.

L’objectif affiché est de garantir à chaque citoyen un accès à des soins de qualité à un coût abordable, quel que soit son lieu de résidence. Cette politique ambitieuse doit contribuer à réduire les évacuations sanitaires coûteuses, à renforcer l’autonomie médicale nationale et à positionner le pays comme un modèle régional en matière d’infrastructures sanitaires.

Au-delà des infrastructures, les autorités sanitaires placent également la gouvernance au cœur de leurs priorités. Pour les années 2026-2028, un accent particulier sera mis sur l'amélioration de la gestion administrative, financière et opérationnelle du secteur. Cela passera par une meilleure coordination entre les services, une gestion transparente des ressources, une optimisation des chaînes d’approvisionnement en médicaments et une modernisation des systèmes d’information sanitaire.

Le renforcement des effectifs constitue un autre axe stratégique. Le secteur souffre encore d’un déficit de personnel qualifié, notamment dans certaines spécialités médicales et paramédicales. Le gouvernement prévoit donc de recruter et de former davantage d’agents de santé, tout en renforçant les capacités du personnel existant grâce à des programmes de formation continue adaptés aux avancées scientifiques et technologiques.

La prévention, longtemps considérée comme un volet complémentaire, devient désormais un pilier central de la stratégie sanitaire. Les actions de sensibilisation aux maladies transmissibles et non transmissibles seront intensifiées, tandis que les campagnes de vaccination, de dépistage et de surveillance épidémiologique seront renforcées. L’objectif est de réduire l’incidence des maladies évitables et de promouvoir un mode de vie plus sain au sein de la population.

Soins essentiels

La dimension sociale occupe une place importante dans la politique sanitaire. Conscient des inégalités persistantes, le gouvernement entend poursuivre et élargir les mesures de soutien en faveur des personnes vulnérables. Parmi celles-ci figurent la gratuité des soins de santé pour les enfants atteints de paludisme, la prise en charge de certaines affections cardiaques, des programmes de soins ciblés pour les populations défavorisées et les zones reculées, etc.

Ces initiatives visent à éliminer les barrières financières qui empêchent encore de nombreux citoyens d’accéder aux soins. Elles participent également à la réduction du taux de mortalité infantile et maternelle, tout en renforçant la confiance des populations dans le système de santé.