Installation de la nouvelle équipe rectorale de l’Uac: Les engagements du recteur Charlemagne Igué

L’Université d’Abomey-Calavi écrit une nouvelle page de son histoire. A la faveur d’une cérémonie solennelle, ce mardi 30 septembre, l’institution a officiellement changé de main, avec le passage de témoin entre le professeur Félicien Avlessi et son successeur, le professeur Charlemagne Igué. Devant les enseignants-chercheurs, étudiants et partenaires de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), le professeur Félicien Avlessi, à la tête de l’institution depuis octobre 2021, a dressé le bilan de quarante-sept mois de gestion placés sous le signe de la réforme et du rayonnement international. Il a rappelé quelques acquis majeurs dont l’accréditation de l’Uac auprès du Haut conseil de l’évaluation, de la recherche et de l’enseignement supérieur en France, le classement de l’université parmi les 100 meilleures pour 2025, la certification en cours de ses comptes et la performance réalisée lors des Comités consultatifs interafricains (Cci) 2025 du Cames.

« Je ne puis me permettre de partir tel un bossu, sans dire au revoir et surtout sans dire merci», a-t-il confié, exprimant sa reconnaissance au président Patrice Talon pour la confiance placée en sa personne. À l’endroit de son successeur, le professeur Félicien Avlessi se dit confiant et rassuré en ce sens qu’il passe le témoin à un homme qu’il a vu à l’œuvre et dont il ne doute pas de la compétence et qui connaît parfaitement la maison.

Le nouveau recteur Charlemagne Igué, place son mandat sous le signe du changement et de progrès et dévoile à l’occasion les grandes lignes de son mandat. « L’Université d’Abomey-Calavi n’est pas seulement un lieu de formation et de recherche ; elle est aussi un véritable outil de développement qui devra accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique de développement du capital humain de qualité, de la recherche scientifique et de l’innovation », a-t-il déclaré.

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Son projet de développement s’articule autour de cinq axes stratégiques complémentaires. D’abord, il mise sur une gouvernance responsable et transparente, à travers une réorganisation des entités en quatre pôles académiques et la création d’un programme de Chaires d’excellence. Ensuite, il place l’excellence dans la formation au cœur de ses priorités, en renforçant la professionnalisation des cursus et l’employabilité des diplômés. Dans la même dynamique, il entend promouvoir une recherche et une innovation de classe internationale, en privilégiant des publications de qualité et le transfert effectif des résultats vers le secteur socioéconomique. À cela s’ajoute un rayonnement national et international accru, rendu possible par des partenariats stratégiques et une mobilité académique renforcée. Enfin, il ambitionne d’opérer une transformation numérique en profondeur, afin de généraliser l’usage des outils digitaux dans la formation, la recherche et la gouvernance. Le professeur Charlemagne Igué a insisté sur la nécessité d’une gouvernance collégiale et participative pour l’atteinte des objectifs. « La réussite de ce projet ambitieux ne peut être que collective. Elle nécessite l’engagement de chacun d’entre nous : enseignants chercheurs, personnel administratif et technique, étudiants, partenaires nationaux et internationaux », a-t-il souligné.

Rogatien Tossou, président du Conseil d’administration de l’Uac, a salué le travail du recteur sortant et adressé ses félicitations à la nouvelle équipe. Il a rappelé le cadre de réformes mis en place par le gouvernement, qui a permis d’asseoir une nouvelle gouvernance des universités publiques au Bénin. Tout en reconnaissant les acquis, il a pointé les défis qui attendent le professeur Charlemagne Igué et son équipe. Il évoque la construction d’infrastructures dans certaines entités, la revalorisation salariale, l’application effective du code de déontologie et d’éthique dans les universités... Pour y parvenir, il a exhorté à la cohésion et à la collaboration de tous les acteurs. Le nouveau recteur Charlemagne Igué dit mesurer pleinement l’ampleur de la tâche. « Diriger l'Université d'Abomey-Calavi, c'est porter les espoirs et les aspirations de milliers d'étudiants, de centaines d'enseignants chercheurs et de personnel dévoué », a-t-il reconnu.