La Nation Bénin...
Pendant un mois, les membres du Haut-Commissariat à la prévention de la corruption seront dans toutes les communes pour sensibiliser les différents acteurs sociaux aux bons comportements pendant les prochaines élections. Placée sous le thème « Vendre ton vote, c’est vendre ton avenir », cette initiative vise à renforcer la culture d’intégrité et à garantir la transparence des élections générales de 2026.
Présenter la campagne nationale de sensibilisation contre la corruption et les fraudes électorales, intitulée «Vendre ton vote, c’est vendre ton avenir », qui se déroulera du 10 novembre au 13 décembre prochain sur toute l’étendue du territoire national. C’est ce qui a fait sortir Jacques Acheffon Migan, Haut-commissaire à la prévention de la corruption, ce jeudi à Cotonou. Selon lui, ce projet marque une étape décisive dans la politique de prévention et d’éducation à l’intégrité conduite par le Haut-Commissariat. Il s’inscrit dans la vision d’un Bénin plus transparent, plus équitable et plus responsable, à la veille des élections générales de 2026. Le Haut-commissaire a précisé que ce projet « couvre tous les départements et va impacter toutes les communes». Il a aussi souligné que « cette campagne promeut les vertus de probité, d’intégrité et de transparence dans nos faits et gestes quotidiens ». Jacques Acheffon Migan est également revenu sur la première phase de la campagne de sensibilisation au titre de 2025, réalisée courant avril et mai. Elle avait ciblé trois communes dans chacun des quatre départements du Borgou, des Collines, du Plateau et de l’Ouémé.
A en croire le Haut-commissaire, deux stratégies de sensibilisation sont utilisées. Il s’agit de la stratégie en milieu académique, qui cible les établissements d’enseignement depuis le cours primaire aux centres universitaires, en passant par les lycées et collèges; et de la stratégie en milieu communautaire qui prend en compte les élus locaux, les leaders d’opinion, la société civile et autres. « Les deux stratégies visent à assurer une bonne dissémination du message sur les méfaits de la corruption et leurs conséquences sur le développement socio-économique durable, tout en suscitant auprès de la jeunesse et des autres couches de la société des réflexions approfondies sur la problématique de prévention de la corruption au Bénin », a-t-il ajouté.
Promouvoir l'intégrité et la transparence
Le Haut-Commissariat à la prévention de la corruption est une institution de l'État rattachée à la Présidence de la République, créée par la loi N° 2020-09 du 23 avril 2020. Sa mission est de prévenir la corruption, de suivre la mise en œuvre des mesures de lutte contre la corruption dans les administrations et de promouvoir l'intégrité et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Contrairement aux structures chargées de la répression ou de l’enquête, le Hcpc intervient en amont, en identifiant les zones de vulnérabilité dans les processus administratifs, financiers, contractuels ou décisionnels. Cet état de fait n’exclut nullement l’activation du volet répressif. Ses interventions visent à identifier les faiblesses et risques de dysfonctionnement dans les institutions et administrations de l’Etat et formuler des recommandations pour leur correction, réduire, voire éliminer, les occasions de corruption dans les administrations et institutions publiques et renforcer les capacités des agents publics en matière d’éthique, de gestion responsable et de conformité. Le Hphc a aussi pour compétences d’outiller la société civile et les citoyens pour qu’ils deviennent des acteurs vigilants et actifs de la lutte contre la corruption et de proposer des réformes législatives et réglementaires qui rendent le système plus transparent et résistant aux dérives.
Jacques Migan