La Nation Bénin...
Les actions menées par le gouvernement dans le secteur de la santé ne resteront pas sans suite, ni un suivi régulier. Le Plan national de développement sanitaire validé en Conseil des ministres, mercredi 3 septembre, énumère ses actions et détermine la vision devant gouverner le secteur pendant les cinq prochaines années. Pour son exécution, il faudra mobiliser près de mille milliards F Cfa.
Il faudra mobiliser et dépenser la somme de 996 391 637 000 F Cfa pour mettre en œuvre le Plan national de développement sanitaire. C’est ce qu’a fait comprendre le Conseil des ministres, en sa séance du mercredi 3 septembre. Ce document de planification stratégique a été adopté au cours des mêmes assises, indiquant ainsi clairement la vision qui gouvernera le secteur, de même que les actions à mener sur la période 2026-2030.
Il s’agit d’un document de référence pour l’ensemble des acteurs du secteur de la Santé, en lien avec l’atteinte des objectifs de la Politique nationale de Santé sur la période 2018-2030.
Ce plan a pour finalité de favoriser l’amélioration de l’état de santé et du bien-être des populations et s’inscrit dans les perspectives des Objectifs de Développement durable (Odd).
Son contenu tient compte des faiblesses de la précédente édition conformément à l’évaluation qui en a été faite et intègre les nouveaux défis du secteur.
La mise en œuvre de ce plan permettra de renforcer la gouvernance du secteur de la santé, d’améliorer les prestations de service et la qualité des soins, dans un environnement où la disponibilité des produits de santé ainsi que des infrastructures et des équipements traduisent les avancées notables du secteur.
Ce document vient également s’inscrire dans la suite des actions menées au cours des deux derniers quinquennats dans le secteur de la santé et qui permettent aux hôpitaux et centres de santé de faire peau neuve, avec des équipements de nouvelle génération.
En effet, ces neuf dernières années, la gouvernance globale du secteur de la santé s’est beaucoup améliorée. Les établissements de santé ont bénéficié de nombreux infrastructures et équipements. Les ressources humaines ont été renforcées et leurs formations accentuées. La santé communautaire a été initiée et produit des résultats satisfaisants. En ce qui concerne la qualité de l’offre de soins, elle a été rehaussée avec plus d’assurance pour les patients qui y ont de plus en plus facilement accès. C’est du moins le dernier bilan fait par Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, au cours d’une sortie médiatique, il y a environ un an.
En matière de gouvernance du secteur, il a fallu passer un coup d’éponge pour laisser dans les établissements de santé publics et privés seulement des agents aux compétences avérées.
« Le gouvernement a fermé les structures sanitaires illégales et les auteurs déférés devant les tribunaux… Le secteur privé est assaini mais c’est une lutte de tous les jours », informait le ministre.
Pour relancer le secteur, ces dernières années, plus de 22 milliards F Cfa ont été injectés pour la prise en charge à titre gratuit de certaines prestations offertes aux patients. Il s’agit entre autres du paludisme, de la césarienne, etc.
Bonne relance
Toujours dans la dynamique de l’amélioration constante des prestations dans le secteur de la santé, plusieurs centres de santé et hôpitaux ont été réhabilités. Les équipements dans ces hôpitaux ont été aussi renforcés. C’est le cas par exemple du scanner 62 barrettes et de l’Irm qui relèvent le niveau du plateau sanitaire. Mieux, des médecins ont été mis au service de 113 centres de santé d’arrondissement. De la même manière, une cinquantaine d’ambulances sont acquises et déployées sur le terrain.
Du côté des ressources humaines, plus de 2 800 agents dont environ 500 médecins ont été recrutés. Ce qui ne peut qu’améliorer les prestations. A ces recrutements, s’ajoutent les relais communautaires déployés en appui au corps médical pour aider les ménages à prendre les bonnes décisions.
Avec toutes ces mesures, la qualité et le niveau des prestations se sont accrus. « On ne pouvait pas croire qu’il était possible de faire une chirurgie à cœur ouvert. Mais aujourd’hui, c’est le cas au Bénin », se réjouissait le ministre Benjamin Hounkpatin. Il a aussi expliqué la stratégie mise en œuvre par le gouvernement pour que les capacités des médecins béninois soient renforcées dans certaines spécialités sensibles comme la chirurgie cardiaque.
S’agissant de la question de la qualité des soins de santé offerts aux populations, l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) a mis en place un dispositif efficace et bien organisé pour l’évaluation et le contrôle périodiques des près de 3 000 établissements sanitaires de premier contact et établissements hospitaliers installés dans tous les coins et recoins du pays. Grâce à ce dispositif, les hôpitaux et centres de santé seront évalués et classés sur la base de critères précis.
L’autre fait majeur dans le secteur hospitalier, c’est la fusion de l’hôpital de l’intendance des armées avec le Cnhu Hubert Maga. Cette réforme structurelle et fonctionnelle est porteuse de plusieurs avantages aussi bien pour l’Etat que pour les patients.
En effet, cette métamorphose permet au gouvernement de concrétiser un pan de sa vision en matière de santé qui consiste à doter le pays d’un système régulé, performant et résilient basé sur la disponibilité permanente de soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
Cette absorption de l’hôpital d’instruction des armées par le Cnhu-Hkm sera particulièrement bénéfique pour les usagers. Elle conduira à la mise en commun des moyens afin de favoriser la mutualisation des ressources disponibles dans les deux structures. Ce sera aussi une opportunité pour renforcer les pôles de spécialités et permettre une plus grande efficacité dans la prise en compte des urgences. Aussi, la réforme induira une meilleure organisation de l’approvisionnement en intrants et de l’acquisition des équipements, de même que la facilitation de la référence et de la contre référence ou la continuité des soins. Toutes choses qui permettront aux patients de bénéficier avec célérité de meilleurs soins.
Le plan de développement sanitaire va permettre de renforcer la dotation en équipements