Enjeux de la protection des données personnelles: Luciano Hounkponou au cabinet du médiateur de la République

Le médiateur de la République, Pascal Essou, a accordé une audience, vendredi 18 avril dernier à Luciano Hounkponou, président de l’Autorité de protection des données à caractère personnel (Apdp). Une visite de courtoisie, mais qui a surtout permis de poser les bases d’une collaboration plus étroite entre les deux institutions.

« En ma qualité de président de l’Apdp, il me paraissait important d’effectuer une visite de courtoisie au médiateur de la République. Si elle a lieu seulement maintenant, c’est parce que les circonstances n’avaient pas permis qu’elle se tienne plus tôt», a expliqué Luciano Hounkponou à l’issue de leurs échanges. Au-delà de cette démarche protocolaire, la rencontre avait un objectif bien précis qui est de faire part à l’institution de la nécessité d’intégrer les exigences de la protection des données personnelles dans son fonctionnement quotidien. « Le point le plus important de ma visite est d’expliquer au médiateur de la République le mandat de l’Apdp et l’importance dans le cadre de la médiation, de faire recours à notre institution dans la mesure où des données sont massivement collectées et archivées », a précisé le président de l’Apdp. Cette démarche vise à garantir que les pratiques de l’institution soient conformes aux exigences en matière de protection des données à caractère personnel.

Luciano Hounkponou a ainsi invité les services compétents de l’institution à se rapprocher de l’Apdp pour toute question de conformité. La rencontre s’est tenue dans une atmosphère conviviale. « Le médiateur nous a bien reçu. Il nous a également donné des conseils importants que nous allons suivre rigoureusement », a confié le président Luciano Hounkponou. Mieux, Pascal Essou lui a exprimé le souhait d’une coopération active entre les deux institutions, en tant que garantes des droits des citoyens.

Pour Luciano Hounkponou, la mission de l’Apdp s’inscrit dans une logique de préservation des libertés. « La protection des données personnelles, c’est de veiller à ce que l’informatique ne soit pas un frein à la protection des données, à la protection des libertés publiques, des libertés collectives, des droits des citoyens, à la vie privée des citoyens. C’est le mandat au sens large du terme », explique-t-il. Cette audience marque un pas de plus vers une meilleure synergie entre les institutions de la République dans la promotion des droits fondamentaux et la préservation de la vie privée à l’ère du numérique.