La Nation Bénin...
Le
président Talon est demeuré dans un langage de fermeté face à ses adversaires
politiques. Si les propos du chef de l’Etat ont soulevé des controverses, il
faudra tout même reconnaitre que l’homme est resté fidèle à sa ligne politique
et à sa vision de l’après-pouvoir.
Le
chef de l’Etat aurait-il choqué plus d’un lors de son discours sur l’état de la
nation à l’hémicycle ? Peut-être. Mais pour les observateurs avertis de la
chose politique sous nos cieux, ces dernières années, rien d’étonnant. Surtout,
face à un homme dont le mérite a toujours été son franc-parler. « Aucun
compromis politique préjudiciable à notre développement ne sera concédé, pour
plaire à qui que ce soit ou pour satisfaire un quelconque consensus politique.
Le Bénin est au-dessus de tout; la démocratie et la compétition politique
devront, désormais, être exclusivement et absolument au service de notre
développement…», a déclaré Patrice Talon dans son discours sur l’état de la
nation. En quoi de tels propos seraient si loin de ceux prononcés quant aux
ambitions autour de lui pour sa succession en 2026 ? « Que mes amis, mes
collaborateurs, mes proches, veulent être candidats, c’est légitime. Au moment
opportun, je ferai le choix de qui je veux soutenir, tout en regardant
l’intérêt de mon pays, mon intérêt en tant que citoyen. Je n’ai besoin de
personne pour assurer mes arrières. Personne. Je ne veux pas d’un candidat qui me
sera loyal », avait martelé Patrice Talon.
Il
va ajouter : « Mes arrières, c’est que le Bénin se porte bien. En tant que
citoyen béninois, j’ai du plaisir à constater que mon pays se développe. Si
jamais, j’ai fait quelque chose ou les miens ont fait quelque chose dont ils
doivent rendre compte, qu’on le fasse. C’est comme ça qu’on va construire le
pays. Qu’il s’appelle Pierre, qu’il soit mon frère ou autre, je verrai au
moment opportun si c’est lui qui est le plus indiqué pour le Bénin ». C’est
dire que l’homme politique a de la constance dans son discours, et qui parfois
fâcherait ses adversaires politiques, tant le prince s’est profondément ancré
dans une logique de rupture, rupture d’avec un passé qu’il juge « honteux ».
Qu’on l’aime ou pas, Patrice Talon reste fidèle à ses convictions, et chacun
sait désormais, surtout après le volet politique de son discours sur l’état de
la Nation, qu’il s’y attachera jusqu’au bout.
Tout vacarme visant à le contraindre à changer son fusil d’épaule serait illusoire. « Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace ne nous fera reculer », a déclaré Patrice Talon. Chacun sait désormais à quoi s’en tenir. Ceux qui s’y méprenaient encore sur la détermination de l’homme sont avertis. Que chaque courant s’y mette selon ses moyens pour l’alternance en 2026, que d’espérer une quelconque capitulation du régime. En tout cas, Patrice Talon s’y investira pour la sauvegarde des acquis. « … Le Bénin, notre pays, a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux », a déclaré Patrice Talon au Parlement.
Patrice Talon reste fidèle à ses convictions